Protection de l’environnement : engagement autour des refugiés

La protection de l’environnement est définitivement une affaire de tous. Jeudi dernier à Yaoundé, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Centre international pour la recherche en foresterie (Cifor) et le World Agroforestery (Icraf), ont signé un mémorandum d’entente à cet effet. Ont ainsi apposé leurs signatures au bas de cet accord, le Représentant résident du HCR au Cameroun, Olivier Beer, Dr Ann Degrande et Richard Eba’a Atyi pour le compte du Cifor-Icraf. 
En effet, ce mémorandum d’entente fait suite aux nombreuses crises politiques qui affectent certains pays voisins, avec comme conséquence un mouvement important de réfugiés qui convergent vers le Cameroun. Les mouvements de ces hommes et femmes n’est cependant pas sans effets sur l’environnement et surtout sur les sites qui les accueillent. A titre d’illustration, le Cameroun accueille 477 000 réfugiés et plus d’un million de personnes déplacées. Ces derniers exercent une pression considérable sur les ressources existantes, à savoir les matériaux de construction, le bois de chauffe sans oublier les activités de subsistance. Tout ceci débouche sur le déséquilibre des écosystèmes naturels. Avec pour effet la dégradation des forêts, des terres et des sols, ainsi que des pertes de biodiversité, susceptibles de générer des tensions avec les communautés d’accueil. C’est fort de ces constats que les organisations sus-citées ont convenu de mutualiser leurs efforts, afin de rendre leurs interventions humanitaires plus efficaces sur le terrain. En clair, le HCR, le Cifor et Icraf entendent combiner leurs forces pour mobiliser des ressources, afin d’améliorer les moyens de subsistance des réfugiés et des membres des communa...