Extrême-Nord : les redditions s’intensifient à Méri

Les cas de redditions des ex-combattants et ex-associés à Boko Haram n’étonnent plus à l’Extrême-Nord. Pour cause, c’est tous les jours que le centre de désarmement démobilisation et réintégration (DDR) provisoire de Méri les accueille. Les derniers cas en date sont le groupe de trois jeunes arrivé le lundi 27 mars 2023. Parti de 153 ex-combattants et associés, le 11 juin 2020, aujourd’hui, le centre de Méri compte près 2700, hommes, femmes et enfants camerounais régulièrement enregistrés dans la base des données. Ils ont abandonné Boko Haram pour revenir à la vie normale. A la question de savoir pourquoi ces redditions massives, Oumar Béchaïr, le chef de Centre régional DDR de Méri ne cache pas sa stratégie. De prime à bord, « la motivation principale est la volonté du chef de l’Etat, Paul Biya en signant le décret qui crée et organise la mise en œuvre du CNDDR ». Ce décret offre l’occasion à ces compatriotes qui avaient rejoint Boko Haram de saisir cette seconde chance et de revenir.
Pour le cas particulier de l’Extrême-Nord, « il faut noter que notre stratégie vise à affaiblir l’ennemi. Parce qu’il faut reconnaître qu’un seul combattant qui se rend affaibl...