« Il faut remobiliser les troupes »

Nicolas Serge Ndock, chargé de cours à l’Université de Ngaoundéré, chercheur au Graal, de l’Université d’Alberta au Canada.

Quelle attitude devrait adopter un parti politique au terme d’un processus électoral comme celui des sénatoriales, selon que l’on soit vainqueur ou perdant ?
Au terme d’une élection comme celle que nous venons de vivre, toute formation politique sérieuse doit faire le bilan de sa participation et des résultats engrangés. Le parti vainqueur doit travailler à consolider sa position pour les prochains scrutins, les sièges et les suffrages obtenus. Et du côté des perdants, on doit se remettre en cause en essayant de détecter les stratégies et les actions qui ont conduit à cet échec. Dans le cas d’espèce, on a une victoire totale et une grande défaite. 

Lors de son 38e anniversaire, et après sa victoire aux sénatoriales, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) se projetait déjà sur 2025 qui est une année électorale. Ce timing est-il indiqué d’après vous ? 
En réalité, les partis politiques sérieux doivent permanemment être en campagne de mobilisation de leurs militants sur le terrain. Ce, d’autant plus que les élections prévues par le calendrier électoral font partie de la quotidienneté des organisations politiques. Il est très normal qu’au sortir des sénatoriales, le RDPC prépare déjà ses militants et ses organes pour l’élection présidentielle de 2025 qui n’est plus loin. Il est question ici de ne pas s’endormir, de passer à autre chose et de remobiliser les troupes pour les batailles futures.

Est-ce à dire que l’opposition devrait également prendre la même direction ?
Concernant 2025, l’opposition devrait être beaucoup plus sur le terrain effectivement. Elle devrait aussi travailler à constituer des coalitions politiques qui lui garantiraient un plus grand maillage territorial et la séduction d’un p...

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