Marketing de réseau : les nouveaux visages de l’escroquerie

Pour attirer davantage d’adhérents, les promoteurs font jouer la carte des gratifications, souvent sous forme de voyages et de cadeaux de luxe.

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, il y a une quinzaine de jours. Une centaine de Camerounais arrivés au Ghana à la recherche d’un emploi par le biais d’une organisation qui s’était présentée comme mandatée par QNET,organisme de marketing de réseau, se sont retrouvés non seulement bredouilles, mais surtout abandonnés à eux-mêmes. Ce sont là les dernières victimes connues du marketing de réseau. Un peu comme avant, des adhérents de Mida, Liyeplimal ou Leadership Academy…En fait, la pratique a gagné du terrain au Cameroun et des noms comme Longrich, Trevo, Forever, pour ne citer que ceux-là, recrutent des milliers de Camerounais depuis plusieurs années. C’est souvent pour vendre des produits, selon un système de rémunération à la chaîne. Vous adhérez, et vous recrutez d’autres dont le travail va vous rapporter des bénéfices. Ça ne se passe pas toujours bien. Mais si ces structures gardent autant la cote malgré les expériences négatives de certaines personnes, c’est que, les promoteurs de ces réseaux parlent bien. C’est d’ailleurs un atout dans le secteur du marketing, bien parler aux clients pour vendre son produit.Et ces derniers temps, un argument de poids a été introduit dans les outils de persuasion : les gratifications. Plus vous travaillez bien, plus vous avez la chance d’être « félicité » par des gestes forts : argent, voyages, études à l’étranger, objets de valeur, etc sont souvent offerts pour encourager. Les cibles ne sont pas choisies au hasard. La plupart du temps, les responsables de ces réseaux utilisent la communication d’influence. Les experts désignent par « Listing relation clientèle » et « Marketing adressé », « le fait qu’un certain nombre d’entreprises disposent désormais d’un listing et qu’elles le vendent à d’autres entreprises qui font le commerce en ligne (…) Dans le Marketing adressé, les gens savent à peu près ce que vous aimez. Et ils peuvent dont vous ‘’serrer’’ (lancer l’hameçon) en ce sens qu’ils connaissent un peu vos faiblesses. A partir de là, nous sommes donc dans un monde virtuel où malgré le fait que certaines entreprises disent qu’elles vont cacher vos paramètres les vendent », explique le Pr. Daniel Anicet Noah, expert en stratégie de communication et marketing. Pour d’autres, la pos...

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