Mutation technologique : course contre les envahisseurs

Les TIC ont donné un nouveau rythme à la circulation de l’information. Et pour les professionnels, le défi est de rester crédible face aux « influenceurs ».

Ce qui est certain, c’est que les Nouvelles technologies ont bousculé les habitudes des journalistes. Comme l’indique Georges Alain Boyomo, directeur de publication du quotidien Mutations, le numérique a ouvert une nouvelle banque d’informations, mais aussi favorisé des métiers voisins, semant la confusion sur l’identité même du journaliste. Et du désordre, il y en a. Ainsi, les « claviéristes », « influenceurs » et autres acteurs appréciés du public et très souvent à la recherche du scoop ou du populisme dans les fora et médias sociaux, mettent les journalistes à la traîne, même s’ils ne respectent aucune règle de collecte et de traitement. Et même si Internet et le numérique sont venus faciliter son travail, le journaliste, lui, a le devoir de respecter les canons du métier : sélection de l’information, vérification des faits, respect des genres, de la déontologie et limites par rapport au discours de haine et au discours scandaleux...  « Il y aura toujours une demande de bonne information. Quand les influenceurs donnent une mauvaise information et qu’ils sont rattrapés par la vérité, ils se décrédibilisent. Le journaliste ne doit pas se laisser impressionner », rassure le Pr. Daniel Anicet Noah, expert en stratégie de communication et marketing.
Dans la pratique quotidienne, la presse traditionnelle (radio, télévision et presse écrite) s’attèle cependant à se mettre à l’heure numérique en ajoutant à ses supports classiques, l’option en ligne. « Avant, il y avait la radio, la télévision, la presse écrite. Maintenant, la presse écrite s’est développée avec la presse écrite adossée (version numérique) et puis la presse écrite pure player, c’est-à-dire les cyberjournaux. Les acquisitions se font progressivement, les éditeurs suivent donc le rythme de l’acquisition des appareils (smartphones, tablettes…) par les usagers », explique l’expert. Seulement, dans la production des contenus, les professionnels n’arrivent pas toujours à suivre le rythme imposé par la mutation technologique, mais aussi par cet environnement où chaque internaute est devenu un peu journaliste. C’est donc la confusion quand il s’agit de donner la première information, et « ça laisse l’impressi...

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