4e Festival Di Sè : au rythme du « Tché Krèyol »

Pour cette quatrième édition du festival Di Sè, Laurence Ekessi Ngando, la promotrice, a réalisé un rêve : celui de voir le ballet martiniquais « Tché Krèyol » se produire sur les planches des scènes de spectacles du Cameroun. Et « Tché Krèyol », nom de l’association inter communale du Bassin sud de la Martinique, n’a pas lésiné sur les moyens artistiques pour apporter de la valeur ajoutée à ce festival.
Drapés dans leurs tenues de spectacles des grands jours, les quelque dix danseurs et percussionnistes se sont produits respectivement à l’espace culturel Omaj, sis à Ndokoti (Douala III), et au lieu-dit Douche (Douala II), à travers des chorégraphies à couper le souffle. Des pas de danse alertes qui laissaient apparaître des similitudes avec les danses patrimoniales du Cameroun. Similitudes justifiées par le passé que partagent la Martinique et l’Afrique.
« En tant que Martiniquais, c’est une fierté de pouvoir partager notre culture avec le Cameroun. C’est vrai que nous avons cette identité qui est forte entre l’Afrique et la Martinique. Pour nous, il est important d’apporter ce que nous connaissons, ce que nous avons appris à travers la danse et la musique aux Camerounais », a indiqué Michel Filing, membre fondateur du groupe « Tché Krèyol ».
La jeune antillaise Indra, danseuse du ballet martiniquais, partage ce sentiment de communauté culturelle. Notamment les pas et les tambours. « C’est très émouvant d’être au Cameroun. Je suis Antillaise et je sais que mes racines sont africaines. C’est comme un retour aux sources pour moi qui n’étais pas encore venue en Afrique. J’en ai profité pour en savoir plus sur la culture camerounaise », a-t-el...