Lutte contre le financement du terrorisme : ces exemples à suivre

Juin 2022 ; 28 novembre 2022 ; 21 mars 2023 ; 18 et 20 avril 2023. Des dates à retenir dans le cadre de la lutte contre les actes de terrorisme perpétrés par les bandes armées qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Celles-ci marquent en effet le début de la poursuite, par les autorités judiciaires américaines, des personnes impliquées dans ces actes de violence et qui se servent du territoire américain comme base arrière. L’on a en effet assisté aux premières inculpations et aux premières condamnations de citoyens américains d’origine camerounaise, impliqués dans les événements se déroulant dans ces deux régions du Cameroun depuis 2016. Ils ont été reconnus coupables de collecte de fonds en vue du financement de l’achat d’armes de guerre, ou tout simplement cités dans une affaire de contrebande d’armes en direction d’un pays voisin, avec pour destination finale, le Cameroun. Ils se nomment Eric Fru Nji, Tse Ernst Bangarie, Ma Ngang, Claude N. Chi, Francis Chenyi et Lah Nestor Langmi…
Des personnes qui, a priori, ne devraient plus rien à voir à faire avec le Cameroun, dont ils ont perdu la nationalité, depuis qu’ils ont choisi celle d’un autre pays. Mais, elles ont choisi d’animer la violence en tentant d’acheminer sur le territoire camerounais, des armes de guerre qui auraient pu servir à tuer d’innocentes personnes, à détruire des écoles, des hôpitaux et d’autres infrastructures qui ont coûté d’importantes ressources financières au contribuable camerounais. Il s’agit là d’actes de terrorisme durement condamnés par la justice américaine, et même par la plupart des Etats du monde.
Il convient de se poser la question de savoir en quoi l’achat et l’utilisation d’armes de guerre pour tuer d’innocentes personnes, empêcher les enfants d’aller à l’école, détruire des hôpitaux et même le tissu économique d’une région ou d’un pays, est-il différent de ces terroristes qui détournent et font exploser des avions commerciaux, mitraillent des citoyens dans une boîte de nuit, posent des bombes dans des stades de football ? Le tout, pour faire des victimes parmi des personnes n’ayant aucun lien avec le « combat » mené. La situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où des revendications légitimes de syndicats d’enseignants et d’avocats, ont très vite tourné à des revendications sur la partition du Cameroun, devrait interpeller plus d’un pays à travers le monde. Ceci dans la mesure où, les autorités camerounaises, avec à leur tête le président de la République, Paul Biya, ont répondu favorablement à toutes les revendications mentionnées plus haut, allant même parfois au-delà des attentes des initiateurs de ce mouvement. Le Grand dialogue national organisé au Cameroun du 30 septembre au 4 octobre 2019 a du reste accordé un statut spécial aux deux régions concernées, dans le respect des dispositions de la Constitution du Cameroun. Ce statut tient notamment compte des spécificités et des aspirations des populations des deux régions concernées. Au-delà du dialogue engagé, le président de la République offre des opportunités de réinsertion à ceux qui acceptent de déposer les armes. C’est ce qui a conduit à la mise sur pied en novembre 2018, du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr). Les différents centres régionaux de cette structure installés à Bamenda dans le Nord-Ouest, Buea dans le Sud-Ouest et Mora dans la région de l’Extrême-Nord, ont depuis lors enregistré des milliers de pensionnaires qui y reçoivent une formation facilitant leur réinsertion au sein de la société. Peut-il exister meilleur gage de bonne volonté de trouver une solution de paix à une crise dont on n’est pourtant pas l’auteur ? 
Dans son message de fin d’année à ses compatriotes le 31 décembre 2020, le président de la République, avait lancé un appel à ceux des pays amis du Cameroun qui accueillent sur leur territoire, des personnes dont la principale mission était de collecter des fonds et acheter des armes pour semer la mort et le désarroi dans notre pays. Le chef de l’Etat déclarait alors : « C’est le moment pour moi d’en appeler, une fois de plus, à la responsabilité des pays amis qui hébergent les commanditaires et des organisations qui financent et animent, par divers canaux, les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest… » Car, il convient de le relever, la tournure prise par les événements ...

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