« Nous devons veiller à la célérité des audiences »

Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux

« Nous avons visité le complexe judiciaire que nous sommes en train de faire construire à Yaoundé pour abriter les services des juridictions, du Tribunal criminel spécial, et compte tenu de ce qu’il y a encore de la place, nous abriterons certainement certains services de la Cour suprême. Nous avions envisagé au départ, douze salles d’audience. Une partie est déjà construite dans le bâtiment que nous avons visité. Les autres le seront dans la 2e phase qui va démarrer bientôt. Depuis la mise en place du pouvoir judiciaire, les orientations que le président de la République nous a données, étaient d’améliorer les conditions de travail des services judiciaires. Et depuis que l’administration pénitentiaire est rattachée au ministère de la Justice, d’améliorer les conditions de travail de l’administration pénitentiaire. Cette dernière comprend certes les personnels de cette administration, et la partie la plus importante qui porte sur les prisons. La plupart de nos prisons ont été héritées de la période coloniale. Il y a aujourd’hui des problèmes de surpopulation. Nous veillerons à ce que, malgré les conditions contraignantes, que nous améliorions autant que possible, les conditions de détention.

De meilleures conditions de travail pour les magistrats
Pour ce qui est des services judiciaires, il y a le bâtiment en cours de finition. Il y aura des bureaux pour les magistrats et les personnels des greffes qui les accompagnent dans leur travail. Il faudrait que les gens comprennent la difficulté dans laquelle se trouvent ces services. La loi prévoit que l’instruction judiciaire est secrète. Ça veut dire qu’il faut dans un bureau, un magistrat instructeur et son greffe. Compte tenu de la conjoncture, il y a parfois deux à trois magistrats-instructeurs dans le même bureau. L’instruction ne peut pas se faire. Il faut donc que pendant qu’un magistrat travaille, que les autres sortent du bureau, parce que l’audition d’une personne mise en cause, qui est accompagnée de ses avocats, ne peut pas se faire en présence d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec le dossier. Nous allons essayer de résoudre ce problème en veillant à ce que chaque magistrat ait un bureau et un service rattaché.

Faciliter l’accélération du traitement des affaires
S’agissant des salles d’audiences, nous en avons prévu 12. C’est assez compliqué actuellement, parce que le nombre de salles d’audiences est insuffisant. Lorsqu’il y a deux ou trois audiences programmées dans une journée, une juridiction se réunit, par exemple de 8 h à 12 h. Qu’elle ait terminé ou pas, elle est obligée de lever la séanc...

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