Axe Yaoundé-Mbalmayo-Sangmelima : à l’assaut de la délinquance routière

Le non-respect de la limitation de vitesse semble devenu le sport favori des délinquants routiers sur l’axe Yaoundé-Mbalmayo-Sangmelima. Illustration samedi dernier à Essazok, au regard du nombre de véhicules stationnés au poste de contrôle du détachement Alpha et des motifs d’interpellation de leurs conducteurs. 
« C’est qu’un camion nous a bloqué longtemps, et on devait se rattraper car nous allons à un deuil », tente d’expliquer l’un d’eux, flashé à 79km/h sur un tronçon limité à 60. Comme lui, un autre, au véhicule bleu de marque Toyota Yaris flashé à 91km/h essaie d’abord l’approche sentimentale, en vain. Puis il entreprend de contester, et demande la preuve de son infraction. Seulement, le réseau ne permet pas d’accéder aux images via Internet. Le chef de poste, le lieutenant Frédérick Ndongnde Kuma est contraint d’envoyer quérir l’opérateur radar. Il arrive 20 mn plus tard, avec les images, les indications sur la vitesse, la date, l’heure, le lieu. « Comment vous pouvez apprécier la vitesse par l’arrière ? Vous auriez dû filmer ma voiture en face, et je ne pense pas que sur cette montée, on puisse aller à cette vitesse », balbutie notre conducteur. Mais déjà, les autres contestataires ont abandonné le combat et passent à la caisse, ou se font entendre sur procès-verbal. Lui aussi, finira par payer 25 000 F d’amende, en fulminant.
Entretemps sur la chaussée, la prévention se poursuit, parfois avec une dose de pédagogie. « Mme Pondi, veuillez proroger la date de validité de votre récépissé, qui est périmé depuis le 31 janvier », conseille un gendarme qui contrôle les pièces d’identité.  
A l’autre poste, après l’École de...