Une armée bien parée

Le chantier de restructuration entamé en 2001 a permis d’accroître l’efficacité opérationnelle des forces de défense sur le terrain.

Une armée avant-gardiste, en phase avec les fortes évolutions sociétales et géostratégiques et les progrès technologiques de son temps. Telle peut être la trame de fond du vaste chantier de modernisation et de professionnalisation des forces armées que leur chef constitutionnel, le président de la République, Paul Biya a entamé depuis 2001. Ce réajustement de la politique de défense était inéluctable au regard de l’environnement sécuritaire sans cesse changeant, de l’engrenage conflictuel dans lequel se trouve l’Afrique et des avatars de la démocratie. En effet, après le conflit armé de Bakassi, l’armée camerounaise devait faire face à la criminalité transfrontalière, aux prises d'otages avec demandes de rançons, aux rapts de bétails perpétrés par les coupeurs de route dans les régions du Nord, de l'Extrême nord, de l'Adamaoua et de l'Est, aux détournements de super tankers, des navires et prises en otage de l'équipage, à la pêche illicite, au trafic de toute sorte dans les eaux camerounaises, traduisant la montée de l'insécurité au Cameroun. Prenant en compte ces profondes mutations, le chef de l'Etat a engagé le 25 juillet 2001, une restructuration de l'armée camerounaise pour lui donner une dimension moderne et professionnelle. Les réformes engagées ont profondément modifié le dispositif militaire aussi bien sur le plan organisationnel que sur celui de la doctrine d'emploi. Les nouvelles dispositions ont consacré la naissance des structures adaptées aux exigences de la mondialisation permettant au personnel de mieux évoluer dans son environnement, tout en gérant avec efficacité la défense de l’intégrité territoriale ainsi que la sécurité des personnes et des biens. 
La réorganisation du commandement militaire territorial a été l’un des axes majeurs de cette métamorphose, avec trois régions militaires interarmées au départ dotées chacune d’une région de gendarmerie. Des unités d’élite voient le jour pour combattre la criminalité urbaine et rurale émergente (Bataillon d’intervention rapide, Groupement polyvalent de la gendarmerie nationale). Mais le réajustement se veut permanent en fonction de la pression sécuritaire. En 2014, le Cameroun subit les incursions répétées de la nébuleuse Boko Haram basée au Nigeria. Les terroristes attaquent les unités des forces de défense et de sécurité et procèdent aux kidnappings avec demande de fortes rançons. C’est dans ce contexte que l’organisation du commandement militaire territorial mise en place depuis le 25 juillet 2001 est modifiée. Le 14 août 2014, un décret du président de la République crée la quatrième région militaire interarmées avec Maroua comme poste de commandement. Elle a compétence sur la région administrative de l’Extrême-Nord alors que la quatrième région de gendarmerie qui voit le jour dans le même sillage a pour ressort territorial la région de l’Extrême-Nord et le département du Mayo-Louti. Dans cette région, une deuxième légion de gendarmerie est cré...

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