Tribalisme, discours de haine et xénophobie : il faut en finir !

L’amplification de ces maux qui mettent en péril l’unité nationale et portent atteinte à la cohésion sociale demande une application stricte de la loi, à travers les sanctions prévues à cet effet.

La Nation tout entière vient de célébrer, avec le faste qui sied à pareille circonstance, le 51e anniversaire de l’Etat unitaire. Un moment de communion au cours duquel les Camerounais des dix régions du pays ont réaffirmé leur patriotisme et leur attachement aux valeurs républicaines. Mais, au milieu de ce chorus autour de l’unité nationale, des sons discordants qu’il est difficile d’ignorer incitent plutôt à la division. Sur les réseaux sociaux, dans les médias classiques et d’autres supports, des acteurs tiennent en toute décontraction des propos visant à stigmatiser certains groupes ethniques, portant ainsi une atteinte grave à la stabilité sociale. Si cette situation n’est pas nouvelle, elle gagne en épaisseur et l’exacerbation du tribalisme à un moment qui appelle pourtant à l’union a créé un grand malaise décrié, entre autres, par différentes personnalités interrogées au Boulevard du 20 mai lors du récent défilé civil et militaire. Le profil des instigateurs et propagateurs des discours de haine, des propos tribalistes et xénophobes a également de quoi inquiéter. Ils se recrutent parmi des universitaires, des hommes et femmes de médias, des leaders d’opinion, et surtout des acteurs politiques. En clair, ceux qui sont censés éclairer la société. 
Le gouvernement a pris la mesure du problème et annonce une nouvelle stratégie présentée au cours d’une conférence de presse le 17 mai dernier. Il est question, dans un premier temps, de « sensibiliser la Nation tout entière, par des actions d’éducation et de communication, qui s’inscriront dans le cadre d’un plan national d’éducation et de formation à la culture citoyenne », a expliqué le ministre de la Communication (Mincom), porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi. La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme consacrait déjà une grande part de son action à ce volet sensibilisation, de même que certaines organisations de la société civile. Le président de cette Commission, Peter Mafany Musonge, a donné des assurances dans ce sens lors de la conférence de presse évoquée supra. 
« Mais, parallèlement à la sensibilisation des citoyens, le gouvernement, en tant que de besoin, pourra recourir à la législation en vigueur, afin d’amener les auteurs des discours de haine à répondre de leurs actes devant la Justice », a également prévenu le Mincom. L...

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