Sus à l’amateurisme !

La musique adoucit les mœurs, dit l’adage populaire. L’assertion semble démentie par l’actualité, au regards des soubresauts qui agitent le secteur musical camerounais depuis un moment. Au cœur des querelles qui opposent certains artistes à leurs producteurs : la gestion des contrats, verbaux ou écrits. C’est que la musique, comme tout domaine pointu ou à fort potentiel de génération de revenus est une chaîne de valeur plutôt complexe. Même si les savoir-faire d’il y a 20 ans sont les mêmes qu’aujourd’hui (création, marketing, promotion, distribution…), tous les métiers traditionnels ou presque du secteur ont été modifiés avec l’apparition du numérique qui offre tant de possibilités aux différents acteurs. Cependant une constante demeure : un artiste ne fait pas une carrière tout seul, il a besoin d’être entouré de gens en qui il a confiance.
Au premier rang de ces personnes de confiance doit se trouver son producteur. Traditionnellement, le producteur est la personne qui investit de l’argent dans la carrière de l’artiste, pour lui permettre de composer sa musique ou d’accéder à des textes de compositeurs professionnels, l’enregistrer dans de bonnes conditions, la promouvoir avec des clips vidéos par exemple, et toute autre dépense nécessaire au développement d’une carrière. La plupart du temps, c’est le label ou la maison de disque qui joue ce rôle de producteur, en allouant aux artistes une avance sur leurs futurs revenus. Le producteur accompagne l’artiste tout au long de sa carrière, avec de l’investissement marketing, des nouvelles expertises par exemple pour les réseaux sociaux, l’analyse de données… Aujourd’hui plus que jamais, il est celui qui va gérer la quantité invraisemblable d’informations auxquelles est confronté un artiste. Le producteur agit donc en véritable partenaire, dans un rapport de confiance et pour apporter « de la valeur ajoutée » à l’artiste.
Pour relever ces défis et atteindre les objectifs, il faut des compétences. Tant du côté du producteur que de l’artiste. Et q...