Financements climat en Afrique : l’urgence de sortir des sentiers battus

C’est le message à retenir de l’ouverture hier à Charm el Cheik en Egypte, des 58e assemblées annuelles de la Banque africaine de développement qui courent jusqu’à vendredi prochain.

La 58e édition des assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s’est officiellement ouverte hier dans la cité balnéaire de Charm el Cheik en Egypte. Les 4000 participants issus d’une quarantaine de pays ont assisté à la cérémonie officielle d’ouverture présidée par Abdel Fattah Al-Sissi, président de la République arabe d’Egypte, en présence de plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président comorien Azali Assoumani, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine. Cette phase protocolaire a essentiellement été ponctuée d’allocutions, et chaque intervenant est allé dans le sens du thème retenu cette année : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique. »
En effet, d’Hassan Abdallah, président du conseil des gouverneurs de la BAD, à Abdel Fattah Al-Sissi, en passant par Azali Assoumani, ou encore Akinwumi Adesina, président de la BAD, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, tous ont reconnu l’urgence et l’importance de revoir les mécanismes de financements existants afin de mieux faire participer le secteur privé au développement durable de l’Afrique. Ceci dans la mesure où, jusqu’ici, le continent qui ne contribue que faiblement à la destruction de l’environnement, mais en subit grandement les conséquences (sècheresse, inondations, baisse de la productivité agricole, crise alimentaire, etc. qui ont un impact économique indéniable), reçoit très peu d’appuis liés à la protection ou la restauration du climat. Akinwumi Adesina en veut pour illustration, la portion congrue réservée à l’Afrique dans les financements mobilisés à travers le monde en faveur du climat. « Sur une enveloppe de plus de 200 milliards de dollars promis par différents acteurs, seuls 13 milliards de dollars sont destinés au continent, mais seulement 20% de ces financements ont déjà été mis à disposition », déplore-t-il. Et là encore, ce sont les administrations publiques qui mettent la ...

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