Libre circulation en zone CEMAC: il faut surmonter les vieilles peurs

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Comme une inlassable ritournelle, la question de la libre circulation des personnes et des biens est revenue sur les devants de l’actualité à l’occasion de la 13e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) que vient d’abriter la Guinée équatoriale. Deux pays se sont jusqu’ici opposés au principe de la libre circulation : le Gabon et la Guinée équatoriale. On peut se réjouir du fait que les lignes semblent bouger cette fois-ci avec l’engagement des présidents gabonais et équato-guinéen d’appliquer  « la libre circulation intégrale au bénéfice de tous les ressortissants de l’espace Cemac munis d’une pièce d’identité sécurisée ».  Pour s’assurer de l’effectivité d’une telle mesure, il est même prévu qu’une mission de la Commission de la Cemac se rende dans l’ensemble des pays concernés.
Certes, le sort peu enviable réservé à certaines décisions prises par le passé concernant notamment l’instauration du passeport communautaire, n’incite pas à un optimisme béat. Toujours est-il qu’il fallait des hautes directives pour sortir la Cemac d’un état quasi-comateux, même si rien ne permet d’affirmer avec certitude que les résolutions contenues dans le communiqué final seront appliquées à la lettre. Il s’agit pourtant d’un passage obligé.  La trajectoire des grands ensembles économiques dans le monde indique, en effet, que la mobilité humaine et les échanges commerciaux sont au cœur de la dynamique d’intégration. Les exemples de L’Asean (Asie-Pacifique) ou de l’Union européenne illustrent à suffisance  les atouts et retombées du libre-échange dans un espace géographique et humain déterminés. S’agissant de l’Afrique, il est de notoriété...

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