Guinée : le procès du 28 septembre suspendu

Le collectif des avocats de la défense réclame le paiement de ses émoluments et une amélioration des conditions de travail.

Dans une nouvelle lettre adressée lundi dernier au président du tribunal criminel spécial de Conakry, le collectif des avocats de la défense, comprenant ceux de l'ancien président Moussa Dadis Camara, ex-chef d’Etat et d'une dizaine d'anciens officiels militaires et gouvernementaux, a annoncé la suspension de sa participation au déroulement du procès du massacre du 28 septembre. Motif : ses exigences n’ont pas été satisfaites. On se souvient que dans un autre courrier  datant du 17 mai dernier, le collectif attirait l’attention du ministre de la Justice, Garde des sceaux et des Droits de l’homme sur ses conditions de travail dans ce procès. Les avocats réclamaient le paiement de leurs honoraires et une amélioration de leurs conditions de travail conformément aux dispositions portant aide juridictionnelle. Faut-il le préciser, le Garde des sceaux préside le Comité de pilotage de l’organisation du procès. Dans leur requête, les avocats avaient menacé de boycotter les audiences si leurs doléances n’étaient pas prises en compte par les autorités guinéennes. Les hommes à la robe noire sont passés à l’action lundi. Constatant le boycott, la Cour a renvoyé le procès.
Les accusés restent détenus en prison.  « Ils sont sans revenus et incapables de faire face à leurs obligations vis-à-vis des avocats », soulignaient leurs conseils le 17 mai. De son côté, le ministre de la Justice n’a pas pour le moment réagi à ce boycott. Alphonse Charles Wright avait toutefois indiqué lors d’une conférence de presse, que les dépenses du procès sont jusque-là prises en charge par son département ministériel et que, « contrairem...

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