« Ces évènements visent à attirer des investisseurs »

Patrick Hervé Wan, enseignant-chercheur, expert en décentralisation et développement territorial.

La deuxième édition des Journées économiques internationales des communes (Jeicom) débute jeudi prochain.  C’est l’un des rendez-vous majeurs en matière de promotion des territoires. Quel est l'intérêt d’organiser de tels évènements ?
Dans un contexte marqué par l’accélération et le parachèvement de la décentralisation au Cameroun, l’organisation d’évènements du type Jeicom revêt un intérêt double. Pour comprendre cela, il importe de convoquer deux concepts. A savoir, la communication territoriale et le marketing territorial. La communication territoriale pour dire qu’il s’agit d’outils de communication produit dans et sur un territoire. Mieux, que c’est l’effort d’attractivité des territoires à des marchés concurrentiels pour influencer, en leur faveur, le comportement des investisseurs nationaux et internationaux par une offre dont la valeur marchande dépend de la qualité de nos territoires. D’une manière générale, les Jeicom, par exemple, sont la vitrine des collectivités territoriales décentralisées (CTD). Elles sont aussi l’expression vivante du marketing territorial. L’un des objectifs de la décentralisation étant la promotion du développement local, celui-ci passe alors par la mobilisation d’un certain nombre d’outils. Parmi les outils susceptibles de permettre aux CTD de promouvoir le développement local en leur sein, le marketing territorial apparaît comme une clé. On pourrait également évoquer le cas du Salon des acteurs économiques et du développement local (Saedel). Ce sont toutes des activités qui s’inscrivent dans une démarche visant à attirer des investisseurs nationaux et internationaux sur le territoire camerounais, à faciliter l’activité de ses investisseurs et à promouvoir une image du territoire favorable au développement endogène.

Sur le fond et la forme, comme appréciez-vous la manière dont ces rencontres sont organisées ?
Leur organisation aujourd’hui doit être appréciée à sa juste valeur pour plusieurs raisons, même si nous pensons que l’on peut améliorer le format organisationnel. Sur le plan conjoncturel, nous pouvons dire que l’organisation des Jeicom au Cameroun, par exemple, entre en droite ligne avec le modèle de gouvernance en vigueur dans notre pays, à savoir la décentralisation. De ce fait, elle vise le développement des territoires en phase avec la stratégie nationale de développement qui n’est autre que le cadre de référence pour l’action gouvernementale en faveur du développement pour la décennie 2020-2030. Sur le plan structurel, force est de noter que l’organisation de ces foires nécessite une planification, mieux une préparation consciencieuse. Et nous pensons que le groupement des Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) l’a fait pour la simple raison que c’est un &ea...

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