RHDP-FPI et PDCI-PPA-CI : amours circonstancielles

En politique, le concept est connu : se rapprocher pour abattre l’ennemi commun. Alassane Ouattara se bat pour rester fort, en face, les autres œuvrent pour sa déchéance.

Le passé très récent du Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a longtemps été sulfureux. Porte-parole d’une partie de l’opposition qui refusait de reconnaitre la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, Pascal Affi N’Guessan, le leader du FPI, avait participé à la proclamation d’un « Conseil national de transition », censé remplacer le régime. L’hostilité manifestée à Alassane Ouattara avait alors atteint son paroxysme. Ce crime de lèse-majesté lui avait valu d’être arrêté en novembre 2020, détenu pendant près de deux mois et poursuivi avec d’autres opposants pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme ». 
Après des mois de négociations, le FPI et le RHDP ont signé le 2 mai à Abidjan « un accord de partenariat » pour « la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie ». Les deux parties tiennent à insister sur un détail assez perplexe :  qu’il s’agit de « partenariat et non d’alliance ».  L’acte d’accord a été conjointement signé par Issiaka Sangaré, le secrétaire général du FPI et Roger Félix Adom, le directeur de cabinet du SG exécutif du RHDP.
En dépit de ce qui semble être un calumet de la paix, Pascal Affi N’Guessan a reconnu que, bien que les plaies ne soient pas toutes cicatrisées, il est nécessaire que la réconciliation s’impose pour faciliter le « pardon et aider à surmonter les déchirures et les drames du passé ». « Quoi qu’il soit arrivé par le passé, l’exigence d’un avenir commun doit l’emporter sur le désir de vengeance », clarifie le leader du FPI pour justifier la signature de cet accord avec le parti du président Alassane Ouattara.
Le RHDP est conscient de l’adversité, non seulement avec le retour au bercail de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et la mise en orbite de son Parti des peuples africains (PPA-CI), mais aussi avec le désamour entre le président Alassane Ouattara et son « aîné » Henri Konan Bédié. Le parti au pouvoir est désormais bras dessus, bras dessous avec le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan.

PDCI-PPA-CI
En face, une idyll...

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