Routes et autoroutes : accélérateurs de croissance

Il est un principe consacré selon lequel les routes et autoroutes sont des vecteurs incontournables de la croissance économique. Bien plus, lorsqu’il en existe, ces infrastructures peuvent véritablement contribuer à la relance de l’économie, de diverses manières. Le Cameroun l’a bien compris, au point de faire de la construction de ces ouvrages, une préoccupation majeure. Au mois de novembre 2022, le réseau routier camerounais était long de 121 624,4 km, avec 9 133,5km bitumés. Les routes régionales et communales représentent respectivement 11,36% et 80,83% du réseau routier. Selon les experts, c’est ce réseau qui impacte le plus sur la vie quotidienne des agents économiques et des populations. Et, toujours selon les spécialistes du ministère des Travaux publics, leur contribution à la croissance dépend étroitement du niveau de service offert par ledit réseau. Au Cameroun donc, le linéaire des routes nationales et régionales (7 221,42 km) représente 31,11 % du linéaire totale de ces deux catégories de routes (23 205,12km). Ces routes nationales et régionales sont à 36,3% en bon état, à 41,2% en état moyen et à 22,5% en mauvais état. A l’analyse, la construction de ces routes facilite la connexion entre les producteurs, les fournisseurs et les clients. Aussi, en réduisant le temps et le coût que le producteur ou le commerçant doit supporter pour transporter ses produits, la construction et l’entretien de ces infrastructures de transport améliorent la rentabilité des entreprises privées.
Les facteurs qui expliquent le mauvais état des routes sont entre autres, l’environnement sécuritaire difficile qui a favorisé la dégradation du réseau routier bitumé existant et en terre, dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; les contreperformances des entreprises dues aux insuffisantes de capacités techniques et financières de celles-ci. Sur un autre aspect, l’aménagement des corridors, no...