« Aux grands maux, les grands remèdes »

Ce vendredi 9 juin 2023, le village de Ngock Saplen, arrondissement de Ndom, portera le deuil. Ce sera l’inhumation de 11 dépouilles d’une famille. 11 personnes en partance pour Eséka le 26 mai 2023 et passées de vie à trépas à Edéa sur l’axe Yaoundé-Douala. Un accident de plus, un accident de trop sur cet axe reliant les deux villes. Actuellement, pour plus d’un, voyager par transport en commun ou par voiture de tourisme est une initiative porteuse de grandes inquiétudes. Emprunter nos axes routiers les plus fréquentés accélère la fréquence cardiaque des voyageurs, mais également de leurs proches. Les axes reliant Yaoundé-Douala-Bafoussam forment le « triangle de la mort » dans l’imagerie populaire. Ce qui n’est guère rassurant.  
La succession des bilans macabres sur le macadam remet au goût du jour la responsabilité de tous dans la survenance de ces hécatombes. La route interconnecte les vivants. Elle n’a pas pour vocation première de conduire vers l’au-delà. La sécurité routière et la lutte contre les accidents ne sauraient se limiter à une catégorie d’acteurs. C’est une affaire de tous : du pouvoir central aux collectivités territoriales décentralisées en passant par les usagers de la route (chauffeurs, piétons, passagers), les syndicats et l’administration des transports, les médias, etc. Les campagnes de sensibilisation existent et sont en cours. Il n’est nullement question de les arrêter. Tout au contraire, elles devraient davantage être inclusives afin d’irradier la société à toutes les échelles. 
S’il y a accident, c’est qu’en amont, il y a une erreur humaine dans la majorité des cas. Au cœur du dispositif de lutte, on retrouve l’Homme. L’incivisme et l’inobservation des règles élémentaires de sécurité sont la trame principale de l’horreur sur nos routes. Les exc&egr...

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