Développement de la riziculture : opération 334 000 tonnes en 2030

Le pays vient d’adopter une stratégie de développement sur la période 2022-2030, dans le but de booster le rendement et réduire les importations.

Durant les trois dernières années, le Cameroun a importé 2 millions de tonnes de riz pour une enveloppe de 536 milliards de F. Alarmant, au regard du potentiel dont dispose le pays en matière de production. En effet, plusieurs zones sont propices à la culture du riz. Les plus importantes se retrouvent dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. L’Ouest et le Centre constituent également des bassins de production. La superficie totale aménagée destinée à la culture du riz est estimée à 33 000 ha dont 16 000 ha exploitées partiellement en double culture. A côté des particuliers, un grand nombre de projets et de structures sous tutelle sont impliqués dans la production de riz (la Ferme pilote de riziculture d’Avangane, le Projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale…) tandis que quatre ministères interviennent dans la filière : l’Agriculture, du Commerce, l’Economie et Rechercher scientifique.
En 2019, la production nationale de riz était estimée à 334 tonnes. Ce qui n’a pas permis de satisfaire la demande. Selon des informations publiées par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), l’indice de consommation du riz par habitant est estimé à 25 kg par habitant et par an et la demande en riz marchand est estimée annuellement à 600 000 tonnes. Ne pouvant pas y faire face, le pays a opté pour les importations. L’Asie a été choisie à cet effet, notamment la Thaïlande (85%), l’Inde (7%) et le Myanmar (2%). Il faut dire que les quantités de riz importées se sont accrues, impulsées par la demande intérieure et par les marchés des pays voisins en particulier le Nigéria et le Tchad, vers lesquels sont réexportés frauduleusement des quantités importantes de riz. En raison de l’appartenance du Cameroun à l’espace économique commun de la Cemac, il est établi qu’une bonne partie du riz importé à destination du Cameroun est réexportée vers les autres pays qui n’avaient pas suspendus les droits de douanes sur ce produit. Ajouté à cela la filière riz connait des difficultés telles que, les problèmes d’accès aux financements, la faible qualification de la ressource humaine en inspection semencière de riz, le coût élevé des facteurs de production et la concurrence du riz import&...

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