Rostand Sonkeng : la récompense au bout de l’effort

Rostand Sonkeng, la trentaine révolue, fait partie des Camerounais qui ont foulé le sol de Ouesso par le truchement d’un frère déjà installé. Le chemin qui l’a conduit dans le chef-lieu du département de la Sangha a été escarpé d’embûches. Le moyen utilisé d’alors, la route, était un parcours du combattant. Il a dû faire le trajet non bitumé Bertoua-Yokadouma-Socambo. Socambo étant le dernier village de l’arrondissement de Moloundou, département de la Boumba-et-Ngoko, région de l’Est ; l’une des sept voies qui donne accès au Congo. C’est en empruntant le bac que Rostand va franchir la rivière Sangha, le 16 décembre 2010. 
En cette matinée du 8 juin 2023, l’homme n’est pourtant pas présent dans sa boutique. Mais, assis dans l’un des coins du célèbre snack-bar « Le QG la Kribienne », l’air pensif. Au contact de son interlocuteur, il sursaute puis se laisse aller à la conversation. C’est ainsi qu’il confie être à Ouesso à la quête d’une vie meilleure. A force de travailler avec acharnement, il ouvre sa boutique de commerce général. Notamment la vente de matériel électronique (sonorisation, écrans plasma et autres). « L’activité permet de nourrir son homme. L’essentiel, c’est la tranquillité qu’on trouve ici. Quand on est en règle, il n’y a pas de raison que l’on vous perturbe. Il faut payer...