Camerounais de Ouesso : un modèle d’intégration

Regroupés dans le chef-lieu du département de la Sangha en République du Congo, les compatriotes s’intègrent à travers les activités économiques, la langue locale, les mariages, entre autres.

Pas besoin de chercher longtemps le point de concentration de la communauté camerounaise vivant à Ouesso, au Congo. L’avenue baptisée la « Virgule », du nom d’un ancien snack-bar, devenu le « QG la Kribienne », est communiquée à tous les Camerounais qui, de passage, souhaitent passer du temps avec leurs compatriotes. Cette avenue est parsemée d’une dizaine de boutiques toutes occupées par des Camerounais. Le « Camfranc-anglais », mélange du français et de l’anglais parlé au Cameroun, est de mise ici. L’intégration des Camerounais à Ouesso se fait de diverses manières : les activités économiques, la langue, les mets culinaires, entre autres. 

Activités économiques
Les Camerounais présents à Ouesso et ses environs constituent la plus importante communauté étrangère après celle du Mali. Ils sont estimés à plus d’un millier à Ouesso, et plus de 10.000 dans le Nord-Congo, selon le consul sortant du Cameroun, Blaise Boati Isaac. Ils sont majoritairement ressortissants de l’Ouest, du Nord, du Centre, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ; arrivés pour la plupart par le truchement de liens familiaux et amicaux, à la quête d’une vie meilleure. Ces compatriotes évoluent dans tous les secteurs d’activités : menuisiers, maçons, électrotechniciens, commerçants, importateurs de vivres frais, bergers. Ils sont aussi présents dans le transport et la logistique, contremaîtres dans les exploitations forestières et exercent dans les activités maraîchères et agricoles, etc. 
Les mécaniciens ont la réputation d’être non seulement qualifiés, mais aussi les meilleurs dans leur domaine, selon Machance Tadaha Kemka, le président de la communauté camerounaise de la Sangha. Du point de vue des activités agricoles, les ressortissants du Noun occupent une place prépondérante dans la culture de la tomate. On les retrouve aussi dans la production de cacao, aux côtés de leurs frères de la région du Centre. Ceux des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont leaders dans la production des pastèques. Lesquels fruits sont d’ailleurs servis dans les hôtels et vendus dans les marchés. Machance Tadaha Kemka fait par exemple dans la vente des matériaux de construction et détient l’un des plus importants magasins de la ville. « Avant la crise sanitaire, les affaires marchaient plutôt bien. On espère que ça ira mieux un jour », lance-t-il.

La langue et mets culinaires
Les Camerounais manient le lingala, langue locale la plus répandue, avec dextérité. « Au départ, c’était difficile. Mais nous avons fini par comprendre ...

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