« Nous voulons faire de Kaele un modèle sur tous les plans »

Jean Nkrumah, maire de Kaele

Quelle présentation sommaire pouvez-vous faire de la commune de Kaélé ? 
La commune de Kaélé a une superficie de 1785 km², avec une population estimée à environ 141 953 âmes. Elle compte cinq grands cantons : le canton de Kaélé, le canton de Lara, le canton de Midjivin, le canton de Boboyo et le canton de Doumrou. Au sein de la commune de Kaélé, on a des groupes sociologiques ethniques tels que les Moundangs, les Toupouris, les Peuls, les Guizigas. Les autres communautés telles que les Massas et les Tchadiens sont minoritaires. Les religions pratiquées ici sont le christianisme, l’islam, l’animisme et la pratique des cultes ancestraux. 
 
Quelles sont les richesses touristiques de la commune de Kaélé et qu’est-ce qui est mis en œuvre pour les valoriser ?
En matière touristique, la commune de Kaélé est très riche. Il y a le lac à crocodiles de Boboyo, les montagnes où l’on peut effectuer l’écotourisme ; nous sommes à la frontière avec le parc de Mabiembiem qui a été créé en 2019. On peut y admirer des pachydermes. Nous avons une diversité culturelle qui fait l’objet d’activités touristiques. Un festival international est actuellement en cours à Kaélé et un autre va se tenir en décembre. C’est dire la richesse touristique dont regorge la commune. Pour valoriser le tourisme, nous nous sommes engagés à créer une agence communale de tourisme en collaboration avec les services de l’Etat afin de nous aider à travailler pour mettre en avant ces sites touristiques tels que le lac aux crocodiles. Le Covid-19 qui est passé par là n’a pas beaucoup aidé. Nous avions bénéficié d’un petit financement de l’Etat pour construire quelques équipements.  Nous avons lancé un appel à candidatures pour trouver des opérateurs économiques qui viennent nous aider à réaliser cette vision.
  
Votre commune dispose d’un imposant parc de matériels de génie civil. Qu’est-ce qui peut justifier son enclavement en saison des pluies ? 
Le problème d’enclavement des localités se situe au niveau des ouvrages de franchissement. S’il faut seulement recharger les routes, les racler, la commune de Kaélé le fait déjà. Mais nous avons beaucoup de « mayo » et de rivières. Ces ouvrages, quand vous faites le devis, sont à hauteur de 200 à 300 millions de Fcfa, des moyens dont la commune ne dispose pas. C’est ce qui fait qu’en saison sèche, on circule aisément sur toute la commune de Kaélé et dès que les pluies arrivent, nous sommes coupés parce qu’on n’a pas les moyens nécessaires pour pouvoir réaliser ces ouvrages de franchissement. Il s’agit des grands ouvrages qui nécessitent de gros investissements. Les moyens que l’Etat met à la disposition des communes sont très faibles et il y a beaucoup de communes au Cameroun. Ces moyens ne permettent généralement pas de réaliser quelque chose d’assez visible et palpable sur le terrain. La plus grosse difficulté, c’est la rareté des moyens, et aussi, il y a certains financements qui n’arrivent pas à notre niveau. Nous n’avons pas la possibilité de capter des financements dans certains ministères. 

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