Désarmement, démobilisation et réintégration : comment faire plus

Si le nombre de repentis dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord augmente au quotidien, les infrastructures d’accueil commencent à manquer de place et plusieurs jeunes, dont le nombre exact reste inconnu, opèrent toujours avec les bandes armées


Il y avait de l’optimisme dans l’air le 9 juin dernier au siège du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, à Yaoundé. Dans une déclaration à la presse ce jour-là, Faï Yengo Francis, le coordonnateur de ce Comité, montrait sa satisfaction en présentant le bilan de son action depuis sa création par le chef de l’Etat le 30 novembre 2018. Ils sont à ce jour 3520 ex-combattants environ à avoir déjà rejoint les centres d’accueil régionaux de Bamenda, Buea et Mora. Et le chiffre progresse quotidiennement. Cela montre que l’appel du président de la République lancé lors de son discours d’investiture du 6 novembre 2018 est suivi. Par ailleurs, le Comité se réjouit de ce que sa stratégie multinationale porte beaucoup de fruits. Le message de paix véhiculé trouve écho favorable parmi ceux-qui sont encore du côté obscur de la force. 
Faï Yengo Francis estime également que ces avancées sont dues au fait que l’influence et la propagande des activateurs et financiers qui opèrent depuis les pays étrangers s’essoufflent déjà. Il faut bien sûr y ajouter la sensibilisation à laquelle se livrent la population meurtrie, en lien avec les forces de défense et de sécurité. La reddition régulière de certains chefs de guerre connus, à l’instar des « Rambo » et autre « Denis Fomboko » est également de nature à encourager les plus réticents à rejoindre le contingent des repentis. La stratégie nationale en matière de désarmement, démobilisation et réintégration connaît ainsi des avancées appréciables.
Le Comité national dédié à ce travail, est chargé, d’après son décret de création : de collecter, de répertorier et de stocker les armes et munitions remises volontairement par les ex-combattants ; de prendre toutes les dispositions appropriées pour la destruction desdites armes , munitions et explosifs, en liaison avec les administrations compétentes ; de mettre en place des sites de cantonnement ; d'apporter une assistance multidimensionnelle aux ex-combattants dans le cadre de leur préparation à un retour à la vie civile ; de prendre les dispositions nécessaires à leur déradicalisation ; d'aider à la r&ea...

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