Sénégal : la présidentielle en ligne de mire

La condamnation du principal opposant sénégalais, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024 pourrit l’atmosphère politique.

Les procès de Sonko
Cela fait plusieurs années qu’Ousmane Sonko agite le Sénégal. Sur la scène politique, c’est la nouvelle « coqueluche » qui fait perdre le sommeil au camp du Président Macky Sall. Il s’est positionné en candidat ambitieux, intéressé par la conquête du pouvoir. Mais, le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) est sous le coup de plus d’un procès. Ces affaires le fragilisent. Brillant politicien, fougueux orateur, harangueur de foule, le maire de Ziguinchor est un « os dur ». Il se prépare pour la prochaine présidentielle dont il est l’un des candidats sérieux. Les procédures judiciaires qui l’accablent ne l’ébranlent pas. Condamné le 8 mai dernier à six mois de prison avec sursis et à une amende de 200 millions de F à l’issue de son procès en appel dans l’affaire de diffamation du ministre du Tourisme sénégalais, Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko attendait un autre verdict qui est tombé moins d’un mois plus tard. Acquitté du viol d'Adji Sarr, la jeune fille de 23 ans qui avait porté plainte contre lui en février 2021, le téméraire opposant a été condamné le 1er juin dernier à deux ans de prison ferme et à 600 000 F d'amende par la Chambre criminelle du tribunal de Dakar pour « corruption de la jeunesse ». Cette condamnation susceptible de le rendre inéligible si elle est maintenue par la juridiction supérieure. Toutes choses qui rendent l’atmosphère politique éruptive au Sénégal.
Chacun de ses procès suscite une forte mobilisation de la population. La journée finit très souvent par des altercations, des violences et parfois des morts. Des fois, les tensions n’attendent pas l’ouverture de l’audience pour éclater. C’était le cas le 15 mai dernier, la veille d’une audience. A Ziginchor, à Dakar et dans la ville de Casamance, des heurts avaient opposé les forces de l’ordre et les populations, bien décidées à défendre leur leader. 

Le 3e mandat de Macky Sall
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