Projets miniers : le temps de l’action

Au regard du vaste potentiel et des retombées attendues, l’Etat entend mettre en œuvre certaines de ces initiatives dont le lancement effectif a pris du retard.

Le Cameroun fait de l’exploitation minière l’un des piliers majeurs de son développement. Dans son adresse à la Nation le 31 décembre 2022, le président de la République, Paul Biya, a annoncé le démarrage de trois projets miniers. Il s’agit du projet d’exploitation du fer de Kribi, le projet d’exploitation du fer de Mbalam et le projet d’exploitation du fer de Grand Zambi. Prenant à bras le corps cette annonce, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) par intérim, Pr Fuh Calistus Gentry a organisé, en février dernier, des consultations au sein de son département ministériel. Au terme de ces assises, neuf autres projets ont été retenus comme prioritaires pour le gouvernement. Ils devaient ainsi bénéficier d’un guichet unique et d’un accompagnement institutionnel élargi, afin que le démarrage des travaux y relatifs soit effectif le plus tôt possible. Ces 12 projets ont donc été classés en trois catégories, selon une estimation de leurs dates de démarrage. A savoir les projets à court terme (cinq), moyen terme (cinq) et long terme (deux). Les projets de la première catégorie étant ceux dont la pose de la première pierre est prévue en 2023. En dehors des trois projets cités par le président de la République, deux autres projets, notamment le projet d’Or de Colomine et le projet cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna ont intégré cette short list, en raison des avancées enregistrées dans la mobilisation des éléments nécessaires à leur lancement, explique-t-on du côté du Minmidt.
A l’analyse, le choix de ces projets n’est pas anodin. Le projet cobalt-nickel-manganèse en l’occurrence, est situé à Nkamouna, village de l’arrondissement de Lomié, département du Haut-Nyong, région de l’Est. Le gisement minier s’étale sur 1250 km2, est riche en minerais très prisés dans le monde : le cobalt, le nickel et le manganèse ; ce qui fait de ce site l’un des plus importants au monde. Pour un début, seul les 1/5e de cet espace sera exploité pour produire jusqu’à trois millions de tonnes par an, pendant 20 ans. Sur l’autre flanc de la région de l’Est, plus au Sud, dans l’arrondissement de Ngoyla, à la frontière avec la République du Congo, un autre grand projet est annoncé. Il s’agit du projet d...

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