Décentralisation : l’atout des régions

Les projets soumis par certaines des 10 régions du Cameroun, figurent parmi les projets à mâturer ou à réaliser par l’Association internationale des régions francophones (AIRF) en 2023 et en 2024. Ils ont été présentés dans le lot des projets adoptés par l’Assemblée générale de cette organisation qui s’est déroulée vendredi dernier au siège du Conseil régional du Centre à Yaoundé. Une entrée dans la cour des grands félicitée par le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam qui a ouvert les travaux de l’assemblée générale de l’AIRF. Occasion pour le Minddevel de présenter le processus de la régionalisation, deuxième échelon de la décentralisation au Cameroun, intervenue à partir de 2019 avec la révision du cadre juridique et la concrétisation d’une décentralisation asymétrique.
Cette institution clé, d’après le ministre en charge de la décentralisation, est étroitement liée à la résolution d’une crise politique majeure au Cameroun qui a expérimenté successivement les principales formes d’Etat, l’Etat unitaire et l’Etat fédéral, avant de faire le choix de l’Etat unitaire décentralisé. « Si on devait brosser à grands traits les caractéristiques de l’institution régionale au Cameroun, les mots unité et diversité seraient indiqués. La région a été conçue au Cameroun pour préserver l’unité de l’Etat en prenant en compte la diversité des trajectoires sociohistoriques des territoires qui le composent. Les mots tradition et modernité pourraient également servir à caractériser l’institution régionale camerounaise. La région est en effet l’institution politique la plus enracinée dans les traditions et les cultures de nos territoires », précisera le Minddevel.
Les atouts politiques et économiques des régions, que ce soit au Cameroun ou...