Partis politiques: l’effervescence

Entre formation de militants et congrès, la scène nationale est en  mouvement depuis plusieurs semaines.

On avait fini par s’habituer à cette léthargie qui gagnait la scène politique nationale, ces deux dernières années. Sans doute en raison du calendrier politique qui ne laissait entrevoir aucune élection. Les partis politiques, même parmi les plus en vue localement, faisaient depuis lors profil bas. Tout a été subitement déclenché le 13 décembre 2016 par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Le RDPC lançait alors les travaux de la première session de son académie. Autour du secrétaire général du Comité central, se sont retrouvés les chefs des délégations permanentes régionales et départementales nouvellement désignés par le président national de cette formation politique, Paul Biya. Cette rencontre, qui était la première de cette instance créée en avril 2015 et qui avait vu ses premiers responsables désignés en octobre de la même année allait quelque peu servir de déclencheur pour le réveil au sein des partis politiques, même si une formation comme le Social Democratic Front (SDF) pouvait se targuer de la tenue régulière des réunions du Conseil exécutif national, le NEC. Depuis lors, c’est l’effervescence au sein des états-majors des partis politiques.
Congrès et élections
Si l’on excepte également l’Union démocratique du Cameroun (UDC) qui a tenu sa Convention nationale en mai de l’année dernière, 2017, année pré-électorale, va ainsi voir de nombreux partis politiques occuper l’espace. Le premier à se lancer est l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) qui se retrouve en Congrès ordinaire dès vendredi 25 février 2017. Il devrait être suivi en avril prochain par le SDF qui va tenir sa Convention nationale, comme récemment décidé par une réunion du NEC présidée à Bamenda par le Chairman Ni John Fru Ndi. D’autres partis politiques vont suivre dans cette mouvance de la tenue des congrès ou des conventions, l’appellation diffère selon que l’on passe d’un parti à un autre. Dans cette mouvance, on devrait retrouver l’Union des populations du Cameroun (UPC) et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Sur le calendrier de ces principales rencontres, l’on note le renouvellement des organes dirigeants qui est annoncé. Si Adamou Ndam Njoya a déjà traversé cette étape, ses autres collègues à la tête des formations politiques vont se soumettre aux suffrages de leurs militants. Signalons dans le même registre la tenue le 3 novembre 2016, d’une réunion du Bureau politique du RDPC. Cette instance, conformément aux prérogatives qui lui sont reconnues par ses textes de base, avait procédé à la prorogation du mandat du président national et des autres structures. Ce, après le renouvellement des organes de base en 2015. Sans nul doute que l’année 2018, présentée comme une année électorale y est pour beaucoup dans ce regain de vitalité au sein du mouvement politique national.

 

Prof. Emmanuel Yenshu: “Political Parties Should Draw-up Attractive Programmes”

Political Sociologist, University of Buea

Political parties are mobilising with some planning national conventions or congresses in the days to come. What is your appreciation of the moves?
I think that it is not news and it is news when the parties are not doing anything. The fact that the principal parties on the landscape, the CPDM, SDF, UPC, UNDP show that are organized parties and have come to stay. Some of them are old parties with more than 20 years of existence.  It shows that they are alert and awake for the challenge. The parties that are late rather show that they are not prepared and they may be caught unawares.  But you need to take into consideration the fact that there will be more than one election coming up.  There will be municipal, parliamentary (National Assembly and Senatorial) and presidential elections. But then, I think political parties should not only be holding regular meetings but should also know that the mobilization will be very heavy because it will involve a lot of means and they need to plan well ahead of time. 2018 is not very far. Mobilisation of funds, strategizing, getting to the field and making basic organs are the challenges any political party wishing to make it in next year’s elections must surmount. I think that the parties are just in line.
What are the stakes involved and what can the parties do to either con...

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