Imprimerie nationale : les défis d’Oyono Bika

Pierre Nolasque Oyono Bika ne sait plus où donner de la tête. Son téléphone portable n’arrête de sonner depuis le décret présidentiel du 19 juin 2023, le nommant directeur de l’Imprimerie nationale. Plusieurs sentiments animent en ce moment l’ancien sous-directeur du budget et du matériel à la direction générale du trésor du ministère des Finances. L’expert en finances publiques n’en revient toujours pas. Lui qui, jusqu’à ce jour (19 juin) vaquait encore normalement à ses occupations. « Je n’étais même pas préparé. Je devais travailler avec un ami magistrat. En me rendant à ce rendez-vous, il a demandé que je l’attende un moment. Subitement, mon chauffeur vient me dire qu’on a parlé de moi à la radio sans même savoir de quoi il était question. Quelque temps après, c’est le préfet du Dja et Lobo qui m’appelle pour me féliciter. Et c’est comme ça qu’il m’annonce la nouvelle. Ensuite, c’était au tour du gouverneur de la région du Sud. Depuis, c’est un déferlement de coups de fils », raconte-t-il tout souriant.
La période de grâce sera de courte durée pour le nouveau patron de cet établissement public. Car ce ne sont pas les défis qui manqueront. Oyono Bika sait très bien ce qui l’attend bien que n’étant pas familier de la maison. « Physiquement je me sens bien. Le moral est là, mais il y a un peu le stress de ce que je vais aborder d’ici quelques jours. La vie est une cascade de challenges. Sauf que ce challenge est énorme », relève-t-il. Il devra trouver un équilibre entre les charges d’exploitation et les ressources de cet établissement dont le personnel réclame de meilleures conditions de vie et de travail. L’imprimerie nationale est également confrontée à la rude concurrence des structures similaires.
Natif de la région du Sud, département du Dja-et-Lobo, arrondissement d’Oveng, village de Mebang, Pierre Nolasque Oyono Bika a commencé ses études primaires au ...