Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : prêts pour la rupture

La première journée hier a donné le ton des échanges, avec la présence remarquée du président camerounais, Paul Biya.

Le président de la République, Paul Biya, s’est joint ce jeudi matin au ballet des chefs d’Etat et de gouvernement qui se rendent au Palais Brongniart pour l’ouverture du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Accueilli, comme tous les autres chefs d’Etat, par Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, sur le lieu de l’évènement autour de 9h, le chef de l’Etat camerounais dont les moindres gestes sont scrutés et captés par les objectifs des caméras et appareils photos, a ensuite pris place aux premières loges dans l’auditorium aux côtés de ses pairs, mais aussi des chefs de gouvernement, des responsables d’organisations internationales, des représentants de la société civile, de fondations, de fonds d’investissement et du secteur privé. Le chef de l’Etat était accompagné du ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, du ministre Directeur du Cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo et de l’ambassadeur du Cameroun en France, André Magnus Ekoumou,
Et devant son auditoire, le président hôte, Emmanuel Macron a donné le ton, affichant une certaine détermination sur les centres d’intérêt du sommet. Pour le président français, qui a ouvert le sommet, « aucun pays ne doit avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la protection de la planète. » La rencontre de Paris compte parmi ses objectifs, celui de réformer le système financier international pour lui permettre de mieux armer les pays vulnérables du Sud face aux effets des changements climatiques et à la pauvreté qu’ils aggravent. Et M. Macron s’est voulu clair d’entrée de jeu : « Nous avons un système financier qui est le fruit d’un consensus passé, qui a su montrer son efficacité, qui a apporté des aides extrêmement conséquentes durant les décennies passées, mais qui ne va sans doute plus assez vite, qui n’est plus adapté et qu’il faut réaligner sur nos objectifs », a-t-il lancé, précisant que le nouveau pacte financier mondial, proposé l’année dernière à Bali lors du sommet du G20, doit être bâti d’abord sur les attentes des populations.
Les mots indiquent bien que c’est une révolution qui est attendue du sommet de Paris. Et il faut la franchise du Secrétaire général des Nations unies pour en rajouter une couche. Chiffres à l’appui, Antonio Guterres dans un discours fort engagé, a eu des mots forts : « L’immobilisme n’est pas une option », comme pour tirer la sonnette d’alarme. En effet, note le SG de l’ONU, l’évaluation à mi-parcours indique que le monde est en train de s’éloigner de l’agenda 2030 : « 750 millions de personnes ne mangent pas à leur faim en 2023, les crises ont empiré les choses. Et si les pays riches ont pu relancer leur croissance, les pays pauvres n’ont pas cette capacité et font face à des taux d’endettement élevés », au point de se retrouver devant le cruel dilemme entre le remboursement de leur dette de plus en plus lourde et la satisfaction des besoins des populations.
Le sommet de Paris a donc été convoqué pour changer l’architecture financière mondiale. Car comme ...

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