Développement économique : la contribution des coopératives attendue

Il n’y en avait que pour les coopératives vendredi dernier dans la salle de conférences de la Chambre d’agriculture, des pêches et des forêts à Yaoundé. La commémoration de la 29e Journée internationale des coopératives le 1er juillet 2023, a donné lieu à une table ronde réunissant les acteurs du secteur et autres spécialistes, sous le thème : « Les coopératives au service du développement durable ». C’était à l’initiative du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). 
Au cours des échanges, les problèmes du secteur ont été passés au crible. Il s’agit de l’absence de connaissances sur ce que c’est que les coopératives, quels sont leurs principes et exigences. Il y a aussi, selon le Pr Emmanuel Kamdem, président de la Confédération panafricaine des coopératives, le manque au Cameroun, d’un mouvement qui regroupe l’ensemble des mouvements coopératifs afin de pouvoir subvenir à leurs besoins de financements. Car regrette-t-il, « les institutions censées le faire ne le font malheureusement pas ». A ces difficultés, il faut ajouter l’absence d’une instance faitière des coopératives camerounaises, c’est-à-dire une institution dont le mandat serait de défendre tous les coopérateurs. Sans oublier l’inexistence d’une institution qui accompagnerait les coopératives dans leur ouverture au monde. Ceci est d’autant plus important que le bon fonctionnement du marché commun africain appelle la contribution des coopératives. 
Pour Laurentine Ondobo, présidente du conseil d’administration des acteurs de la filière maïs de Batchenga, il faut travailler à faire disparaître au sein des coopératives les fléaux tels que l’indiscipline, les problèmes de gouvernance, et surtout, l’accès au foncier qui continue de poser problème,...