« Anatomie d’une chute »: Violences conjugales à la barre

Le film de la Française Justine Triet perce l’abcès des drames familiaux.

S tanding ovation. Coup de gueule de la réalisatrice. Et la salle du Grand Théâtre Lumières amplifie l’écho de son ton cinglant. Justine Triet ne met pas de gant. Il faut que l’environnement culturel (financement du cinéma) change, que la cause sociale préoccupe plus. Cela résonne comme une suite de son film qui vient de remporter la Palme d’Or du festival de Cannes. Dans « Anatomie d’une chute », elle dresse l’autopsie d’une société en perte de valeurs. Une société où la vérité est en danger à cause de préjugés et de clichés. Son héroïne, Sandra Hüller, les subit de plein fouet. A cause des démêlés de couple avec un mari retrouvé mort par leur fils aveugle, elle est accusée de meurtre. Suspecte idéale et désignée, elle aurait plus à gagner de le voir mort. Pourtant, de parfaites évidences peuvent sembler illusoires. Dans un réalisme déconcertant, le long métrage offre au regard une bataille juridique où les avocats se donnent coup sur coup. Un procès où la fragilité d’un enfant handicapé visuel est posée sur l’enclume de la pression psychologique. Si bien que ses propos se brouillent comme sa vue. La caméra braquée sur le fils du couple, la voix claquante (sans musique en fond sonore) de l’avocat, le relèvent. Dans un échange froid, sa ...

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