« Les programmes n’étaient pas bien couverts »

Pourquoi mettre fin à la mi-temps dans les établissements secondaires de l’Adamaoua ? 
Avant le Covid-19, on était à 60 élèves par classe au premier cycle et à 40 élèves au second cycle dans l’enseignement secondaire général. Aujourd’hui, les dimensions dans les salles de classe ne sont pas disposées au hasard, c’est en fonction de l’oxygène, c’est aussi en fonction de la liberté de circuler de l’enseignant entre les élèves. Avant le Covid-19, il y avait des salles de classe de près de 80 élèves, voire même 120 élèves. La pandémie nous a imposé des mesures. Et l’une d’entre elle était la distanciation physique. Le Premier ministre, chef du gouvernement, a instruit au ministre des Enseignements secondaires, qui à son tour a instruit les chefs d’établissements à ramener les effectifs à 50 élèves par classe. Alors, comme il n’y a pas assez d’infrastructures, et un effectif de plus de 120 élèves par classe, le système de mi-temps s’est imposé directement. Dans la compréhension du ministre des Enseignements secondaires, chaque année, il fallait diminuer ces effectifs-là, petit à petit pour passer à 50 élèves par classe, avant la reprise du système de plein temps. Mais il y a des chefs d’établissements qui ont par exemple divisé les classes de 80 élèves pour avoir deux. Ensuite, ces chefs d’établissement devaient faire une campagne de recrutement pour compléter ces salles de classe. Alors que ce n’était pas le but. L’objectif de départ était de diviser ces salles de classe afin de résorber les effectifs, petit-à-petit. 

Avez-vous au préalable préparé ces chefs d’établissements à revenir à l’ancien système ?
On ne pouvait pas maintenir ce système parce que c’était épuisant pour nos enseignants. Et même, des programmes dans les établissements à mi-temps n’était pas bien couverts. Maintenant, ce qu’on demande aux chefs d’établissements, c’est de ne pas revenir avec des effectifs de 80 élèves par salle de classe. Mais nous gardons 50 élèves par classe, en maintenant le plein-temps. Il faut construire des infrastructures avec la communauté éducative. Nous avons commencé c...