Gestion des entreprises publiques : nouveau cap

L’Etat du Cameroun veut passer à une autre étape dans sa façon d’intervenir dans les entreprises dans lesquelles il a des parts. La politique actionnariale y relative, devra désormais préciser les objectifs, son rôle dans la gouvernance des entreprises publiques, et la manière dont il envisage mettre en œuvre sa stratégie actionnariale. Le but final de cet exercice est de renforcer le pilotage, la gouvernance ainsi que la gestion des participations de l’Etat. Le sujet était au cœur d’une rencontre hier à Yaoundé, sous la présidence du ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Prenaient part à cette rencontre, de nombreux responsables de cette administration, notamment le président de la Commission technique de réhabilitation, Valéry Martial Zang. 
Pour mener à bien l’élaboration de cette nouvelle politique, un cabinet a été recruté par le gouvernement, à l’effet de conduire une étude en trois phases. La première sera dédiée au diagnostic et à l’état des lieux ; la deuxième à la présentation des différents scénarii de la politique de l’Etat actionnaire. La troisième étape va porter sur l’élaboration du rapport proprement dit de l’étude sur la politique actionnariale de l’Etat. Le cabinet en question dispose de trois mois pour livrer les résultats qui devraient permettre au Cameroun de disposer de cet outil. 
Pour le ministre des Finances, la mise en place d’une politique actionnariale présente des avantages certains. Elle permet d’éviter les écueils tels que la passivité et l’intervention excessive de l’Etat actionnaire dans les affaires qui devraient relever de la seule compétence de l’entreprise et de ses organes de direction. Bien plus, à travers cet instrument, les entreprises publiques, le grand public, et les acteurs du marché pourront mieux c...