« Les microprojets ont permis l’insertion socio-professionnelle de 6 080 jeunes »

Ousman Hamadou, expert Himo Pndp.


Dans le cadre de l’opération Himo Minka, le Pndp a financé, entre autres, la construction de mares artificielles, des digues, la réhabilitation des routes dans la région de l’Extrême Nord. Qu’est ce qui a motivé le choix de ces projets ?
Conformément au mode opératoire du Pndp, le choix des projets à financer est fait de manière participative : ils sont l’émanation des besoins des populations à la base, à travers les conseils municipaux élargis aux sectoriels et, sur la base du Plan communal de développement (PCD). Dans les faits, c’est l’exercice de la démocratie locale. Toutefois, Le PNDP en sa qualité de « Partenaire technique et financier » à la mise en œuvre, a veillé à ce que la méthode adoptée pour le ciblage et la sélection desdits microprojets obéisse à trois critères. D’abord la situation sécuritaire : en tenant compte de la sensibilité en termes d’insécurité. A ce titre deux grandes zones d’intervention (zone rouge et zone verte) ont été définies dans la région de l’Extrême-Nord. La zone rouge concerne essentiellement les localités frontalières avec le Nigeria où on enregistre des incursions et menaces de Boko Haram, tandis que la zone verte concerne le reste des localités de la région. L’objectif étant de retenir des communes ayant une situation sécuritaire la plus stable possible, dans la mesure où les chantiers Himo regroupent des centaines de jeunes sur un même site. Ensuite, la sensibilité à l’Himo : tous les projets retenus présentent un certain pourcentage du coût total de l’ouvrage qui sera dédié au paiement de la main d’œuvre locale (minimum 30 %). Dernier critère, la promotion des projets créant des opportunités directes d’activités économiques pour les populations rurales à usage collectif ou communautaire à l’instar de la construction des mares, digues, bâtiments, pistes rurales, etc. Tout cela de sorte que, tous les microprojets retenus et exécutés contribuent à relever les défis et les difficultés rencontrées par les communes d’intervention.


Quel bilan dressez-vous de cette opération au moment où elle s’achève ?
Pour cette troisième phase, le projet a permis la réalisation de 29 microprojets pour un montant global de près de 5,3 milliards de F hors taxes. De manière spécifique, en termes d’infrastructures, les résultats suivants ont été atteints : 104 km de routes réhabilitées avec la construction de 121 Dalots ; 80 000 m3 d'eau pour l’abreuvement du bétail ; 30 points d’eau potable pour la consommation des populations ; 01 magasin de stockage de produits agricoles d’une capacité de 1 400 m3, construit en matériaux locaux ; 02 digues de protection contre les inondations.

Un aspect important de cette opé...

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