Crédit scolaire : les banques « attaquent »

La saison des crédits scolaires est ouverte. Des parents rencontrés hier dans les différents établissements de crédit de la ville de Yaoundé, se ruent avec joie vers les chargés de clientèle solliciter des prêts. L’objectif visé est clair : régler les frais de scolarité de leurs enfants, pour leur permettre de reprendre le chemin de l’école en toute quiétude. C’est le cas de Noël Abakoura, chef d’entreprise résidant à Yaoundé. Pour envoyer ses cinq enfants à l’école primaire pour certains et au collège pour d’autres, il a besoin de 1,5 millions de F répartis entre achat des fournitures et payement de la scolarité. « Le coût de la vie m’oblige à faire recours à cette offre que les banques mettent à la disposition des parents. Chaque enfant me coûte en moyenne 300 000 F par an. Mes économies annuelles à elles seules ne peuvent pas couvrir toutes les charges. Grâce au crédit scolaire, je parviens à régler toutes les dépenses sans trop de difficultés », explique-t-il. Selon lui, le crédit scolaire permet aux parents d’étaler le remboursement des frais de scolarité sur une période compatible avec les revenus et la situation professionnelle. Par rapport à son salaire, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit dont il est client peut lui accorder jusqu’ à 1.8 millions de F. Et une fois la souscription faite, les 750 000 F qu’il sollicite seront disponibles dans son compte en 24 heures ou au plus tard deux jours après. Il devra les rembourser en 12 mois avec un taux d’intérêt de 12%. Mais, s’il était fonctionnaire, la banque lui aurait appliqué un taux d’intérêt de 11,5%. « Nous accordons une légère baisse aux employés de l’Etat », explique un agent commercial de cette banque. 
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