« Il faut accroître la capacité des drains naturels »

Dr Roger Mbassa Ndinè, maire de la ville de Douala.

La ville de Douala a été éprouvée le week-end dernier par des inondations. Votre réaction ?
Ce qu’il faut que les uns et les autres comprennent, c’est que Douala est une ville d’eau. Il y pleut pratiquement six mois sur douze. Et nous avons une période de très forte pluviométrie, allant de juillet à septembre. Donc c’est une période qui est attendue, et c’est pourquoi nous avons toujours une campagne pour préparer la ville à la saison de pluie. Cette année, on a curé les drains. C’est ce qui explique que les inondations n’ont pas duré plus de vingt-quatre heures dans l’ensemble. Parce qu’une fois que les pluies ont baissé, l’eau a pu s’évacuer vers le fleuve et vers la mer. C’est donc un des aspects importants du travail que nous avons fait : curer les drains et les caniveaux. Nous sommes d’ailleurs encore en train de continuer à le faire, parce que malheureusement, au fur et à mesure qu’on les cure, des gens les remplissent avec des déchets. Ça devient une tâche permanente. Nous allons le faire tout le long du mois d’août, et, à ce sujet, mettre à contribution, dans les jours qui viennent, 560 jeunes scolaires pour des travaux d’utilité publique. Pendant un mois, ils vont nous aider à faire ce travail et d’autres travaux qui concernent les métiers de la ville. Donc, la réponse immédiate aux inondations, c’est d’abord de curer les drains et les caniveaux.

Que faut-il faire ensuite ?
Il y a une réponse structurelle. Il faut accroître la capacité des drains naturels à capter, à collecter les eaux. C’est ce que nous appelons construire les drains bétonnés. Malheureusement, sur les 250km de drains bétonnés prévus pour la ville aujourd’hui, nous n’avons construit pour le moment qu’à peu près 50km. Nous comptons faire, avec sans doute le financement complémentaire de la France, environ 40 autres kilomètres de drains dans les deux à trois années qui viennent. Quand nous auront réalisé cela, je crois que nous pourrons dire que 70 à 80% des problèmes d’inondation sont derrière nous. Il y aura toujours des zones d’inondation. Une zone comme Mabanda...

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