Kenya : les pommes de discorde

Le gouvernement, l’opposition et la société civile sont en désaccord sur divers points dans la marche du pays.

Gouvernement : augmenter les taxes pour réduire la dette
Depuis son arrivée au pouvoir le 13 septembre 2022, William Ruto a entrepris un certain nombre de réformes. Notamment, au niveau des finances publiques où l’adoption de la loi de finances 2023-2024 instaure de nouvelles taxes. Celles-ci portent sur le prélèvement de 3 % sur les salaires pour financer un fonds des logements abordables, le doublement de la TVA sur les carburants (à 16 %) et le passage à 35 % (contre 30 % auparavant) de l’impôt sur le revenu au-delà de 3 600 dollars (3 200 euros) et l’instauration d’une taxe de 15 % sur les revenus des influenceurs. Mais, la nouvelle loi supprime les taxes sur les hélicoptères, moyen de transport favori des politiciens kényans. Par ces mesures d’austérité, M. Ruto entend réduire le poids de la dette (62% du PIB en 2022) pour financer le développement des infrastructures et la lutte contre le chômage. Selon la Banque mondiale, le nombre de contributeurs reste très limité et le taux de collecte rapporté au produit intérieur brut (PIB) était de 13 % en 2021.


Opposition : contre la vie chère et les nouvelles taxes
Depuis avril dernier, Azimio, une coalition de l’opposition kényane dirigée par l’opposant traditionnel Raila Odinga, est vent debout contre le gouvernement. Les dernières manifestations meurtrières qui ont secoué ce pays d’Afrique de l’Est sont venues en rajouter à un climat social déjà volatile. A l’appel de son leader, l’opposition dénonce la vie chère marquée par une hausse ...

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