Kenya : difficile marche vers la stabilité

Depuis du président William Ruto, les populations sont fréquemment dans la rue, contestant la légitimité et dénonçant les politiques économiques mises en place par le président de la République.

Le leader de l’opposition kényane a égrené mardi dernier lors d’une conférence de presse à Nairobi, un chapelet de griefs contre les forces de sécurité accusées de réprimer les manifestants, les blessant grièvement. Une énième altercation entre la police et les populations venait d’avoir lieu, suites à des manifestations tout aussi heurtées. Les affrontements entre les frondeurs et les forces de l’ordre sont entrés dans les habitudes au Kenya depuis la présidentielle qui avait porté William Ruto au pouvoir en août 2022. Son principal rival n’a jamais digéré sa défaite. La fronde a éclaté dès l’annonce des résultats à Naïrobi, dans deux bastions (Mathare et Kibera) de Raila Odinga avant d’embraser tout le pays.
Une fois sorti de l’épisode de contestation des résultats des urnes, la chicane s’est muée en dénonciations bruyantes contre la vie chère. Les populations marchaient dans la rue au moins deux fois par semaine pour exprimer leur mécontentement contre les politiques publiques inefficaces contre le cours de la vie. Ces brocardes s’achevaient par les coups et blessures, les saccages des lieux publics et des biens privés, des flammes, des gaz lacrymogènes, les arrestations, des morts parfois. 
Mardi dernier au cours de la conférence, le donneur d’ordre de ces manifestations, Raïla Odinga, a déclaré : « Avec la garantie constitutionnelle pour les manifestations, nous n'avons jamais imaginé que la police les interdirait, confronterait les manifestants et en tuerait comme c'est le cas aujourd'hui. Nous ne nous attendions pas au génocide parrainé par l'État ».
Le président kényan, lui, a appelé à la fin des manifestations qui paralysaient le pays. Dans un tweet mardi dernier, il propose une rencontre avec son principal opposant. « Mon ami Raila Odinga, je suis disponible à vous rencontrer en tête-à-tête n'importe quand, à votre convenance ». Un changement de ton appréciable. 
L’opposition accuse le pouvoir de mener une politique économique inefficace, voire de nature &agrav...

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