Allaitement maternel et travail : mariage difficile

Les femmes ayant un emploi doivent multiplier les astuces pour ne pas priver leurs bébés de cet aliment essentiel à leur croissance. Une semaine de sensibilisation s’ouvre ce jour.


Audrey Loga Eloundou est cadre d’entreprise à Douala. En mettant sa fille au monde, elle savait que sa vie aussi allait basculer. Une seule priorité, sa fille. « J’ai opté pour l’allaitement maternel exclusif pendant 12 mois. Donc, il n’y avait ni eau, ni rien », explique la jeune maman. Pourtant, Audrey Loga a dû reprendre le travail au bout de trois mois de congés de maternité. Un travail pour lequel le rendement ne devait pas connaître de chute. « Le plus dur était de gérer les récoltes de lait. Mon travail consistait à tirer le lait, le mettre dans des biberons, noter les heures et les jours sous chaque biberon », dit-elle. La maman a d’ailleurs enrichi sa propre alimentation de fruits et légumes pour faciliter la digestion de sa fille.
Cette méthode est un luxe que Lydia Tchouen ne voulait se permettre. « Aussitôt que je sors de l’hôpital, j’introduis l’allaitement mixte », dit-elle. Au bout de trois mois, quand elle doit reprendre avec ses activités de responsable de la communication dans une administration, elle adapte aussi ses heures de tétée. « Je lui donne du lait avant d’aller au travail et je fais pareil au retour », indique-t-elle. Lydia n’entend pas tirer de lait à conserver pour nourrir l’enfant pendant la journée. Pourtant, Régine Nzié ne peut pas s’en passer. « Grâce au tire-lait manuel, je recharge les biberons de lait maternel et je les mets au frais pour le bébé. Ainsi, on réchauffe au bain marie, pour que ce soit tiède. En attendant que je rentre, surtout qu’il exige mon lait quand je pose le pied à la maison », raconte la mère de deux enfants. Pour éviter d’avoir des soucis à son lieu de service, elle pr&eacut...

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