« Le commerce international est dominé par les femmes »

Danielle Nlate, présidente du Réseau des femmes actives d’Afrique centrale.

La Journée de la femme africaine cette année met en avant la consolidation de la paix et la Zone de libre échange continentale africaine. A votre avis, comment les femmes peuvent-elles effectivement y contribuer ?
Les femmes y contribuent déjà par leurs actions. Le commerce transfrontalier et international est dominé par les femmes. Le secteur informel tend aussi à être formalisé par les efforts consentis par les unes et les autres, accompagnées ou pas. Aujourd’hui, avec cette journée, il est question d’évaluer et surtout, de positiver en disant que les femmes iront de l’avant et seront mieux encadrées. Elles sont des actrices et vectrices de développement et de paix. La Zlecaf offre un grand espace où elles peuvent effectivement vaquer à leurs occupations en toute sécurité, vu le protocole mis en place par l’Union africaine pour faciliter les transactions.

Selon vous, quels sont les freins à l’effectivité de la dimension africaine des activités menées au niveau national par les femmes ?
Dans la zone de l’Afrique centrale, nous observons des entraves à libre circulation des biens et des personnes. Ce sont aussi des violences physiques, psychologiques, voire matérielles que nous constatons avec des antagonistes de la libre circulation qui n’en démordent pas. Ils continuent à perpétrer des actes honteux. Cela ne se résout pas au niveau de nos pays. Il y a également l’extorsion de fonds, la corruption, les violences langagières, ainsi que les difficultés dans les administrations où les femmes devraient pouvoir bénéficier de conditions idoines afin de formaliser leurs entreprises.

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