Transport de personnes : peut mieux faire

Le transport des personnes reste une préoccupation constante dans le secteur ferroviaire au Cameroun. L’un des principales faiblesses recensées est la faible couverture du territoire. En effet, certaines lignes ont été simplement suspendues. C’est le cas de la ligne Mbanga-Nkongsamba qui n’est plus opérationnelle depuis bien des années. Ailleurs, les voyages ont tout simplement été réduits. A Ngaoundéré par exemple, on est passé de trois voyages par jour il y a quelques années, à un seul de nos jours. Dans ces conditions, pour honorer à l’unique rendez-vous de 19h15, il faut réserver son ticket une semaine à l’avance. « Cette situation met en mauvaise posture les voyageurs en provenance de Maroua et Garoua qui doivent braver le mauvais état de la route pour espérer arriver à l'heure à la gare voyageur de Ngaoundéré », regrette Haman Ousman, client. 
Plusieurs raisons semblent expliquer ces faits. « Le transport voyageur est l’affaire de l’Etat parce qu’il est globalement déficitaire. C’est davantage un service social et c’est d’ailleurs pour cette raison que l’Etat prend en charge ce volet », explique Essome Belombi expert du domaine. En effet, le phénomène s’est aggravé au lendemain des incidents d’Eseka en 2016. Plusieurs voitures chinoises sont sorties de la circulation, parce que leur qualité ne garantissait pas la sécurité des voyageurs.  « Et comme on n’avait pas continué à entretenir les anciennes voitures, cela a donné lieu à un déficit par rapport à la demande. Depuis ce temps, le service voyageur est plombé », précise ce s...