Candidatures à la présidentielle au Sénégal : le jeu reste ouvert

Pas de candidat pour l’opposition, pas de dauphin à Macky Sall à six mois seulement de la présidentielle sénégalaise. Le qui-vive qui règne dans les deux camps est indescriptible. Lorsqu’au début du mois de juillet dernier, le président Macky sall annonce qu’il sera non-partant lors de l’élection de février prochain, il ouvre par la même occasion les supputations au sujet de sa succession. Ce d’autant plus que la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) qui l’a porté à la tête de l’Etat ne lui a pas désigné de remplaçant dans la perspective des prochaines échéances. Parce que la nature a horreur du vide, les appétits se nourrissaient en coulisses, ouvrant des fissures qui se sont vite transformées en dissensions bruyantes. Certes, le parti présidentiel et la coalition ont donné carte blanche au président sortant pour désigner son successeur. Mais en interne, des rivalités n’ont pas tardé à éclater au grand jour.
Le 18 juillet dernier, au siège de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, une assemblée générale est convoquée pour sceller l’unité autour du choix que fera Macky Sall. La réunion se transforme en pugilat, au sens propre et au sens figuré : invectives, vacarme, casses, et…empoignades ! Les partisans du Premier ministre, Amadou Ba, et de l’ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, deux potentiels candidats, en sont venus aux mains. Dans le camp présidentiel, le fauteuil présidentiel est sérieusement envié et ces envies ne s’encombrent plus de scrupule. Le président sortant doit certainement désigner un dauphin, mais rien ne garantit que son choix fera l’unanimité. On craint même que ce soit un risque pour que la coalition Benno Bokk Yakaar vole en éclats.
Outre Amadou Ba et Abdoulaye Diouf Sarr, deux autres noms reviennent pour porter la candidature de Benno Bokk Yakaar. Abdoulaye Daouda Diallo : l'actuel président du Conseil économique social et environnemental a été directeur de cabinet du président Macky Sall et ministre de l'Economie et des Finances. Aly Ngouille Ndiaye : ministre de l'Agriculture en poste a été par le passé ministre de l'Intérieur. Mais, la situation est telle que « Si aujourd'hui, l'APR prend le risque d'organiser les primaires, le parti va s'éclater. La seule perspective qui s'offre à quelques mois des élections, c'est que Macky Sall désigne un candidat et qu'il fasse tout le travail de diplomatie souterraine pour que tous les leaders et partis significatifs de la coalition Benno Bokk Yakaar soutiennent ce candidat » conseille Alioune Ndiaye, un analyste politique qui s’est confié à BBC.
Dans l’opposition, la situation est similaire. Pas de candidature unique pour le moment. Certaines se sont déjà clairement déclarées. Le Parti démocratique Sénégalais (PDS) de Abdoulaye Wade

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