Lutte contre les véhicules polluants : belles intentions, dures réalités

La présence de voitures nocives pour l’environnement et la santé des populations appelle à la mise en œuvre d’actions concrètes, mais les alternatives ne pullulent pas.

La bataille que l’Etat mène contre les véhicules polluants importés semble s’accélérer. Cette détermination s’est traduite le 25 juillet dernier, à travers la présentation des résultats de l’étude d’analyse des types de véhicules importés au Cameroun et l’examen des politiques qui peuvent promouvoir des véhicules moins polluants. Une étude menée entre 2010 et 2020 par le ministère des Transports (MinT) avec l’appui du Programme des Nations unies pour l’environnement. Cette étude avait pour but de faire un inventaire détaillé des voitures des particuliers et camionnettes mises en circulation au Cameroun, dresser la cartographie de la consommation d’énergie du pays et estimer les moyennes annuelles d’émissions de CO2, en vue de proposer des politiques visant à promouvoir l’importation des véhicules plus propres et efficients. 
Les principaux résultats ont ainsi révélé qu’en moyenne, plus de 30 000 voitures et camionnettes sont importées au Cameroun. Ces importations sont dominées par les véhicules d’occasion dont la majorité ont plus de 15 ans. Certains ont même dépassé leur durée de vie utile, précise le document. L’on a également appris que l’essence est la source d’énergie dominante, utilisée par plus de 75% des véhicules légers. Dans la même perspective, l’étude du MinT révèle que la consommation annuelle moyenne de carburant est très élevée, avec des valeurs largement supérieures à sept litres gazoline équivalent aux 100 km. Autre fait mis en relief par le document, l’absence de système d’étiquetage des véhicules. Car, précise l’étude, « lors de l’achat d’un véhicule, les étiquettes fournissent aux consommateurs les informations sur le CO2, les économies de carburants, les gains économiques réalisés, afin de guider leurs choix et les aider à prendre des décisions éclairées ». Ce défaut de système d’étiquetage se matérialise dans les villes et campagnes par des véhicules émettant du gaz carbonique à travers leurs tuyaux d’échappement. Ce qui n’est pas sans effet sur l’environnement et la santé des populations. 
L’autre constat porte sur « l’absence de restriction à l’importation des véhicules d’occasion », souligne l’étude. En plus des incitations financières limitées. Du coup, les usagers importent des véhicules en fonction de leurs bourses. Ces faits appellent à aller au-delà des études et autres bonnes intentions pour agir. Sur ce point, l’étude suggère de ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie