Musique : Stanley Enow fait sa mue

Depuis peu, Stanley Enow ne se fait plus appeler le « King Kong ». Il est désormais l’« African Gentleman ». L’auteur du titre à succès « Hein père » change de cap 10 ans après son apparition sur la scène musicale nationale et internationale. Outre changer de surnom, le « Banyangi Boy » donne une nouvelle orientation à sa carrière musicale. Un nouveau pseudonyme s’accompagnant également d’un nouveau single intitulé « Take Ova ». De passage il y a quelques jours à Yaoundé, l’artiste hip hop, rap et afrobeat évoque son nouveau concept ainsi que son prochain album en préparation.     

Vous venez de commettre le single « Take Ova ». Quel projet se trame tout autour ?
C’est un titre intégré dans le projet « African Gentleman » qui est l’Extended Play à venir. C’est un concept en fait parce que je passe de « King Kong » à « African Gentleman ». C’est une transition pour marquer ma 10e année de carrière. Un « African Gentleman » est un humain qui porte les aspirations de la jeunesse qu’il incarne. L’« African Gentleman » porte, à travers son art, les espoirs de ses congénères. Il peut parler dans les autres continents au nom des siens tout en restant authentique et sans « se conformer ». C’est aussi quelqu’un qui n’est pas folklorique tel qu’on a longtemps décrit notre continent. C’est un « Oui faisons ». Ce n’est pas le conditionnel, c’est maintenant. On arrache le pouvoir de la pensée, de la libération, la culture. « Take Ova » est un nouvel hymne de la jeunesse d’aujourd’hui telle qu’elle se présente. A cet effet, nous avons réalisé un vidéogramme honnête et à l’image de l’Afrique. On peut y voir la maman qui braise son plantain-prune, celle qui vend son poisson dignement et fièrement…

Qu’est-ce qui explique l’accueil favorable de ce titre par le public près de deux semaines après sa sortie ?
La vérité dans l’art tout simplement. Ça vient du cœur et des tripes. On peut concevoir une musique digeste et aller à la conquête du monde. Les chiffres sont bons (plus de 976 000 vues sur Youtube en 11 jours) mais je ne suis pas vraiment intéressé par cet aspect. Je suis certes reconnaissant mais mon regard est tourné vers l’impact parce que « Take Ova » peut changer le mode de pensée, voire de vie du jeune callboxeur, universitaire, lycée. C’est mon credo pour la jeunesse quand je dis « Me i must to get money for my hustle » (j’aurai l’argent de ma souffrance, Ndlr) ou encore « If i no get enough i go work until i get (si je n’arrive pas à me faire plein les poches, je continuerai à travailler jusqu’à ce que j’y parvienne, Ndlr). C’est un engagement à l’intégrité, au travail, à la vérité dans la recherche de sa vie. 

Votre regard sur vos 10 premières années sur la scène musicale ?
C’est un bilan mitigé dans le bonheur, le partage, l’apprentissage, l’échec, la vérité pa...

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