Fermeture de l’espace aérien nigérien : le trafic perturbé

Stéphanie M, cadre dans une entreprise à Yaoundé, passe de sales moments depuis mardi dernier. La joie qui l’habitait, ainsi que sa famille, au moment de la programmation de son voyage pour la France ce jour-là, a cédé la place à l’angoisse qui se lisait encore sur son visage hier en matinée. Elle devait en effet rejoindre Paris par vol Air France le 8 août dernier. Mais, quelques heures avant, elle a reçu un mail : « suite à une contrainte opérationnelle, nous ne pouvons assurer votre voyage depuis Yaoundé vers Paris-CDG ». Plus tard, elle est informée que le vol est reporté pour mercredi matin. Sauf que, ce jour également, seuls les passagers de la classe Affaires effectueront le voyage. Ceux de la classe Economie à laquelle appartient la jeune femme, sont logés dans deux hôtels différents de Yaoundé, en attente d’une nouvelle programmation. 
Lasse d’attendre, la jeune dame et d’autres passagers se sont rués hier au siège de la compagnie. « Je suis un peu soulagée parce qu’ils nous disent que d’autres vols sont programmés pour les 15 et 16 août prochains. J’espère pouvoir voyager finalement. J’ai des rendez-vous importants à honorer », confie-t-elle. Hubert B, autre passager mais de Brussels Airlines, subit lui aussi les mêmes désagréments depuis le début de la semaine. « J’étais censé rejoindre la Belgique depuis le 8 août. Mais, la compagnie a retardé mon vol », explique-t-il. Jusqu’à hier en matinée, Hubert n’était toujours pas fixé sur son sort. Rencontrée hier par CT, la responsable de l’agence de cette compagnie à Yaoundé a refusé de se prononcer sur le sujet. Idem pour les représentants de la compagnie Turkish Airlines.   
Comme Stéphanie et Hubert, ils sont nombreux ces Camerounais et personnes d’autres nationalités dont les vols ont subi des perturbations, à la suite de la fermeture de l’espace aérien nigérien le 7 août dernier. Cette décision a obligé un certain nombre de compag...