Kribi : la menace de la mer

Depuis quelques jours, les vagues sont si rapides et violentes qu’elles emportent tout sur leur passage. Les populations craignent le pire

Du jamais vu à Kribi. Depuis quelques jours, les vagues sont si rapides et violentes qu’elles emportent tout sur leur passage. Elles arrivent au niveau de la côte avec une hauteur de presque cinq mètres. A ce jour, il n’y a pas encore des pertes en vies humaines. Cependant, de nombreux dégâts matériels sont enregistrés. A Wamié, la façade principale d’un restaurant « pieds dans l’eau » n’a pas pu résister. A Bwambè, la terrasse et le bar d’un des hôtels les plus huppés de la ville ont été détruits. Aux chutes de la Lobé, les vagues ont cassé des pirogues-taxis. A Nziou, le camp des pêcheurs est complètement rasé. Les arbres dont le feuillage donnait de l’ombre sur cette plage sont déracinés. A Ebomè, les murs de certaines maisons ont cédé. Les enfants du village disent alors que la mer est « fâchée ».
Depuis une semaine, ce sont des lamentations dans la ville de Kribi. « J’ai 63 ans. Je suis née ici et j’ai grandi ici. Je n’ai jamais vu ce que nous vivons en ce moment », fait savoir, Anne Marie Ebéhidi. La sexagénaire est vendeuse de poisson. Mais la grande obligation de la mer ne lui permet plus d’exercer son métier. Aucun pêcheur ne veut prendre le risque de s’aventurer dans l’océan Atlantique. Le vent est très fort. « Trois de nos collègues viennent de passer près de la mort », raconte Samuel Njombè, pêcheur. Samedi dernier, à l’embouchure de la Kienké, une violente vague d’une hauteur estimée à dix mètres a cassé une pirogue. Ses occupants et tout le matériel de pêche étaient dans l’eau. Les quelques pêcheurs courageux qui parviennent à affronter la mer reviennent avec une maigre moisson. « La mer « bouge » énormément. J’ai utilisé toutes les techniques apprises dès mon jeune &acir...

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