Industries de transformation : ça avance mais…

Plusieurs contraintes continuent de freiner le développement de l’industrialisation au Cameroun à l’instar du déficit en énergie, l’insuffisance des infrastructures routières, la concurrence des produits importés.

On connaît le potentiel qui est celui des industries de transformation ces dernières années au Cameroun. Que ce soit dans la métallurgie, le chimique, le bois, les matériaux de construction, le textile, etc., le pays a de la matière. Mais peut-on aussi être affirmatif sur l’état de l’environnement dans lequel elles évoluent ? Là est toute la question. Pour le président du Syndicat des industriels du Cameroun, ce dynamisme ne rime pas nécessairement avec bonne santé. En effet, pour lui, les chocs exogènes dictés par la conjoncture internationale ne facilitent pas le bon fonctionnement de ce secteur. 
En interne également, ça ne roule pas vraiment. D’abord au niveau de l’énergie électrique. Cet outil essentiel au développement industriel ne couvre pas encore la demande. Il y a ensuite la question des infrastructures routières. Même si le réseau routier poursuit sa modernisation comme l’a indiqué le ministre des Travaux publics au cours d’une récente sortie, il y a que beaucoup reste à faire. « Avec l’appui de ses partenaires au développement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, le gouvernement mène une politique volontariste d’investissement industriel étant entendu, que les infrastructures routières, déterminantes de la croissance économique, facilitent ou, sinon, portent l’industrialisation. En illustration, l’aménagement des dessertes du complexe industrialo-portuaire de Kribi est entrepris dans le but d’y faire naître de nouvelles sources de création de richesses », affirmait Emmanuel Nganou Djoumessi. 
Pour le secteur agroalimentaire par exemple, les agriculteurs peinent à trouver suffisamment de débouchés pour leurs productions du fait des routes pas toujours en bon état. La faiblesse de l’utilisation des technologies, des résultats de la recherche, du développement et de l’innovation, ainsi que le manque de moyens humains sont aussi recensés. A cela se greffe la question du foncier mais aussi de l’accès aux financements autant pour les petites que pour les grandes industries. En effet, les banques commerciales n’accordant pas de crédits à long terme, ceci est un frein pour les industries de transformation. « Le système bancaire reste embryonnaire. Sa contribution au financement de l’industrialisation et à la formation du Pib est faible. Par ailleurs, les banques accordent plus des crédits à court terme qu’à long terme dévolus au financement du haut de bilan. Et l’accès au crédit est sujet au dépôt de garanties de niveaux prohibitifs. Les financements disponibles pour les Pme sont donc peu appropriés à l’accompagnement des projets d’...

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