Kribi : pêcheurs et hôteliers au chômage

La colère des vagues a fait fermer ces deux grands secteurs de l’économie à Kribi.

Le poisson est devenu une denrée bien rare à Kribi. Samedi dernier, dans les différents débarcadères, les clients se bousculaient pour s’arracher les quelques kilogrammes de poisson que les pêcheurs ont apporté. Depuis environ un mois, il faut avoir un porte-monnaie bien lourd pour manger du poisson. Le 15 août dernier, les prix ont atteint le plafond, 7000 francs un kilogramme de bars. 8500 francs un kilogramme de soles. Du jamais vu à Kribi. Samedi dernier, jour de grand marché aux poissons, il fallait débourser 6500 francs pour un kilogramme de bars. Dans les différents marchés de Kribi, on ne voit presque plus le poisson localement appelé : « poisson de mer ». 
Les vagues sont violentes. L’Océan atlantique trie ses pêcheurs. Les courageux qui s’y aventurent, reviennent avec de maigres moissons. Il devient maintenant impossible pour ces pêcheurs de faire deux jours et deux nuits en mer comme à l’accoutumée. Les vagues, si violentes et si rapides, ne permettent plus à la pirogue de se stabiliser. « La mer bouge énormément. J’ai utilisé toutes les techniques apprises dès mon jeune âge. Mais, ça ne donne pas », assure Didier Edouma. Ce pêcheur à la réputation bien établie a abandonné sa pirogue. Nombreux de ses collègues l’ont imité. Les débarcadères sont alors vides. Pêcheurs, vendeuses, braiseuses de poissons et bien d’autres maillons de cette grande industrie de pêche ont tous les regards fixés sur l’eau. « Vivement que ce mauvais temps passe vite », souhaite Agnès Nzié, vendeuse de poissons. En cette période de rentrée scolaire, toute la chaîne de l’industrie de pêche à Kribi est impactée. « Nous ne savons pas si nos enfants iront à l’école. La mer nous donne tout. M...

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