« L’anacarde est le cacao du Grand Nord »

Oumarou Misté Madi, coordonnateur national du Programme d’appui au développement de la filière cajou.

Comment se porte le projet dont vous avez la charge ?
D’emblée, j’aimerais préciser que la vulgarisation de la culture de l’anacarde n’est pas seulement faite par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation, à travers l’IRAD, intervient aussi. Il vous souvient que lors de la relance de la filière en 2017-2018, le chef de l’Etat avait appuyé la production des plants. Ce programme avait été géré par l’IRAD. Cela dit, c’est le Minader qui a élaboré la Stratégie nationale des chaînes de valeur anacarde. Elle a été validée en 2018. Et en 2019, le Cameroun s’est affilié au Conseil international consultatif du cajou qui est une organisation intergouvernementale de promotion des chaînes de valeur de cajou. C’est bien après que le Projet a été créé (2020). 

Quelles sont les actions que vous avez menées depuis lors ?
La création du projet en 2020 coïncidé avec l’apparition du Covid-19. La pandémie a fortement impacté le démarrage de nos activités. Non seulement notre budget a été aspiré mais aussi on ne pouvait plus se mouvoir. En décembre 2020, le Cameroun devait accueillir une session du Conseil international consultatif du cajou (CICC). Cette activité a été décalée en 2021. A date, nous avons distribué à peu près sept millions de plants. Ce chiffre ne tient pas compte de ce que font les ONG, l’IRAD, les partenaires techniques et financiers, la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C). Le Minader fait faire les plants par les pépiniéristes agréés, généralement formés par le Padf-cajou. Ils sont une centaine. Les marchés sont ensuite passés avec eux. Sur le terrain, nous travaillons avec les chefs de poste agricole, les délégués d’arrondissement, les délégués départementaux et les délégués régionaux.  Pour le moment, le projet couvre cinq régions à savoir l’Extrême-Nord, le Nord, et l’Adamaoua, l’Est et le Centre. Il faut quand même préciser que la partie septentrionale du pays reste le grand bassin de production de l’anacarde. J’ai coutume à dire que l’anacarde est le cacao du Grand Nord. Cela tient aux raisons climatiques. On a plus de terres dégradées dans le Grand Nord. L’anacardier est un arbre de reboisement. Il restaure les sols.

Combien de...

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